Ils sont au total six (6) les accusés qui ont pu comparaître à ce jour devant le tribunal militaire. Accusés entre autre de complot militaire, de désertion à l’étranger en temps de paix, de détention illégale d’armes et de munitions,etc. les accusés qui ont déjà comparu ont fait montre des différentes méthodes violentes que continue de pratiquer la gendarmerie pour obtenir des aveux des présumés auteurs de faits. Les conseils des accusés ont également dénoncé ces « mauvaises » pratiques dans un « État de droit ».
« Quand vous torturez quelqu’un, tout ce qu’il dit après est corrompu. On ne peut pas savoir si c’est la vérité parce que la vérité obtenue sous la contrainte ne peut pas en être une« , a regretté Me Issoufou Kabré.
Finalement, poursuit-il, c’est celui des méthodes quelque peu staliniennes de nos enquêteurs. « Si vous faites l’objet de torture, finalement vous pouvez même avouer le vol du titanic qui n’existe même pas à Ouagadougou », a-t-il ironisé.
Aussi, en ce qui concerne le délai de détention, Me Issoufou Kabré a souligné une « injustice » dans le délai de détention des accusés à la gendarmerie. Son client ayant été présenté au juge d’instruction 52 jours après sa détention à la gendarmerie, Me Issouf Kabré se demande ce que l’on a pu faire de son client à la gendarmerie entre cet intervalle qu’il y a eu entre sa détention à la gendarmerie et sa présentation au juge d’instruction.
Le conseil relève également une lacune dans la procédure du tribunal car, selon lui, aucune trace d’appel téléphonique n’a été fait cas dans le dossier alors qu’ils (les accusés) sont poursuivis pour des faits de complot militaire. Ce qui suppose selon lui que les accusés ont dû se concerter bien avant de passer à l’action.
Quand les accusés se retrouvent à Ouagadougou par coïncidence?
Par coïncidence ou pas, plusieurs des accusés se sont retrouvés à Ouagadougou pratiquement dans la même période qui a couvert l’attaque alors qu’ils étaient tous auparavant respectivement dans leurs différents corps d’affection après la dissolution du RSP.
Le parquet, se basant sur ce fait, a déduit que les accusés s’étaient bien avant concertés pour le projet d’attaque de la poudrière de Yimdi.
Si chacun à donné le motif de sa présence a Ouagadougou pendant cette période, Me Issoufou Kabré a indiqué que son client est venu pour assister « son enfant » qui était « malade ». Pour la manifestation de la vérité, le conseil à estimé que les arguments tenus par son client peuvent être vérifiés. « si on continue avec des supputations, finalement on dirait que la hiérarchie militaire qui a donné les permissions est impliquée dans le coup« , a-t-il indiqué avant de faire savoir que tout le monde, et « même les avocats » attend la manifestation de la vérité.
Armand Kinda
Infowakat.net
