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Affaire Inoussa Kanazoé : « Force doit rester à la loi », le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou

Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou a convié un point de presse ce lundi 24 avril 2017 afin de porter à la connaissance de l’opinion nationale l’évolution du dossier Ministère public contre Kanazoé Inoussa et plusieurs autres.

Youmandia B Lompo

L’interpellation du PDG (Président directeur général) de Kaniss International fait l’objet de plusieurs manifestations. En effet, cette affaire remonte au 19 avril 2017 où autour de 15H21 mn, selon les indications du capitaine de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, Youmandia B. Lompo, Inoussa Kanazoé et quatre autres personnes ont été interpellés par la gendarmerie afin de vérifier dans le cadre d’une enquête sur des révélations concernant des surfacturations de plusieurs milliards de francs à CIMFASO (….).    

Mis aux arrêts et gardés à vue le mercredi 19 avril 2017, les éléments à charge concernant ces deniers sont des faits de faux en écriture de commerce, usage de faux en écriture de commerce, tromperie du consommateur, fraude fiscale, abus de confiance aggravée, usage frauduleux de numéro IFU, blanchiment des capitaux, acte de complicité. Excepté Kanazoé Inoussa, les autres ont été déférés à la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou) ce 24 avril 2017. Lors de sa garde à vue, Kanazoé Inoussa a été victime d’un malaise qui a prévalu son internat en clinique sous ordre du parquet Général près la Cour d’Appel de Ouagadougou pour qu’il puisse bénéficier de soins appropriés. « Il y est resté jusqu’à ce jour et il a juste été extrait pour son audition et aujourd’hui, à notre grande surprise, il refuse de répondre au déferrement. Les autres ont déjà été déférés, le juge d’instruction a été saisi et M. Kanazoé sera impliqué ce soir même qu’il vienne ou pas. Il peut venir mais le juge aussi peut se déplacer pleinement », a soutenu le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé. Avant d’ajouter que cela veut dire que force doit rester à la loi.  

Cette arrestation a été qualifiée de musclée, exécutée par une trentaine d’hommes. Chose que le capitaine de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo dément. « La mission a comporté onze éléments dont trois officiers de la police judicaire, deux éléments de la police technique scientifique pour venir en appoint et une équipe d’intervention légère constituée de sept éléments.  L’interpellation a eu lieu dans les locaux de Kaniss International. Nous leur avons annoncé le motif de la venue et a suivi notre entretien dans une salle. Nous avions quitté les locaux peu avant 17h et par mesure d’humanisme, nous leur avons permis d’embarquer à bord de leur propre véhicule. Véhicule dans lequel nous avons adjoint un de nos éléments pour leur permettre de nous suivre en toute dignité au camp Paspanga où ils ont été gardés dans des conditions nettement meilleures », a-t-il expliqué.

«  Nous tous devons œuvrer à une justice indépendante, équitable, impartiale au service du peuple burkinabè », Maïza Sérémé

Les juges ainsi que les enquêteurs chargés de cette affaire disent être victime de pressions de tout genre. Des arguments tels que l’économie va en pâtir, beaucoup de gens vont se trouver dans la rue, c’est un règlement de compte, des partisans d’un parti politique qui sont contre celui dont est partisan Kanazoé Inoussa, le PNDES (Plan national de développement économique et social) va prendre un coup. A cela s’ajoute des tentatives de corruption. « Le monde économique à multiplier des propositions de plusieurs centaines de millions et nous avons même dépassé le cap du milliard », a justifié Youmandia B. Lompo. Il y a aussi des manifestations pour exiger sa libération selon Maïza Sérémé qui avoue que ce n’est pas facile. A titre d’illustration celle de ce matin devant le palais. « Les manifestants ont demandé à me voir et ont constitué une délégation de cinq personnes à cet effet. Je les ai reçus, ils m’ont remis un document d’une demande d’audience dans lequel ils voulaient prendre connaissance des faits qui étaient reprochés à M. Kanazoé, et demandaient sa libératio. Je leur ai montré les voies à suivre », a poursuivi Maïza Sérémé. « Nous ne cherchons pas à nuire personnellement à M. Kanazoé. Ce sont les faits qui nous guident. Nous leur avons dit que pour que M Kanazoé soit libéré ce doit être par la voie légale parce que ce n’est pas par ce genre de pressions que nous allons céder. Nous n’avons pas céder dès le départ, et ne le ferons pas maintenant. Mais j’espère que les uns et les autres comprendront qu’il faut laisser la justice faire son travail. Et si M Kanazoé doit bénéficier d’une liberté provisoire, c’est que la justice l’aura décidé mais ce ne sera pas les faits de pression de tout genre », a poursuivi le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou.

L’enquête est toujours en cours et il nous a été confié que des faits remontent à 2013 et cela peut s’étendre à tous les domaines que ce soit le ciment, le riz ou toute autre chose. «  Nous remontons dans le temps autant que nous pouvons », a conclu Maïza Sérémé.

Bernadette DEMBELE, stagiaire 

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