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Un an du nouveau pouvoir : « Une année perdue pour le Burkina Faso », CFOP

Les partis membres du cadre de concertation du Chef de Fil de l’opposition politique (CFOP) burkinabè se sont réunis ce mardi 7 février 2017, au nouveau siège du CFOP pour faire l’autopsie des 12 mois de gestion du nouveau pouvoir MPP (Mouvement du peuple et du Progrès) et ses alliés. A cet effet, le CFOP a couché sur papier toutes les insuffisances dans la gestion du nouveau pouvoir. C’est ainsi qu’il a produit le mémorandum sur un an du régime du président Roch Marc Christian KABORE  intitulé Une année perdue pour le Burkina Faso.

Zéphirin Diabré, CFOP burkinabè

Un document de 68 pages subdivisé en sept (07) parties. Ce document est un regard « critique » de la gestion du nouveau pouvoir. Le leadership du président du Faso (PF), Une gouvernance politique chaotique, Des domaines régaliens en jachère, La Gouvernance économique, La gouvernance administrative, Les ratés de la gouvernance locale, Les échecs sectoriels patents, sont entre autres les différentes parties que traite ce mémorandum.

Pour les opposants, la gestion de ce pouvoir ne laisse rien présager de bon pour un avenir meilleur du Burkinabè. Tout a été un échec selon eux, depuis 2016 à aujourd’hui. « La première année du pouvoir Roch Marc Christian Kaboré est perdue », a repris Zéphirin Diabré, CFOP burkinabè. Pour lui, la gouvernance politique du MPP et de ses alliés est caractérisée par une action législative empreinte de « populisme » dont certains actes et lois posent manifestement problème. Le tout couronné, dit-il, « par un divorce profond avec les syndicats et le monde du travail, toute chose qui a transformé le Burkina Faso à un volcan social permanent qui fait fuir les investisseurs (…) Les domaines d’échec de pouvoir du MPP sont tellement nombreux qu’il est difficile de les énumérer tous. Le terrorisme a gagné du terrain au point qu’on se demande, poursuit-il, si le nord du Burkina Faso appartient encore au Burkina Faso. La justice est aux ordres et les dossiers emblématiques continuent de sommeiller. La réconciliation nationale est au point zéro… La démocratie est devenue violente et les élections entrainent des morts…».

Alphonse Marie Ouédraogo, estime que le président du Faso (PF) a du mal à incarner sa fonction. Pour lui, le PF se doit d’être le président de tous les Burkinabè et non le président d’un parti.

Bonoudaba Dabiré, membre du CDP a laissé entendre, en ce qui concerne les propos de Bénéwendé Sankara disant qu’il n’est pas exclu une autre insurrection si les choses ne changent pas dans la gestion du pouvoir en place, a fait savoir que « tous les ingrédients qui ont envoyé l’insurrection sont là. Le principal ingrédient est la mal gouvernance et la mal gouvernance est là ». Il faudra selon lui, prendre garde et être vigilant pour ne pas en pâtir.

De la mise en œuvre du PNDES

Alphonse Marie Ouédraogo

Le CFOP se demande à savoir, « que pensent aujourd’hui les Sankaristes de l’UNIR/PS des 18 000 milliards de la conférence de Paris, quand on se rappelle que dans leurs projet de société, l’endettement du pays auprès de partenaires techniques et financiers n’était pas envisageable ? Où ont-ils mis la philosophie comptons sur nos propres forces du président Thomas Sankara ? ». Mais aussi, « que dit le PAREN qui prône le nationalisme révolutionnaire ? ».

Pour le CFOP, en ce qui concerne le PNDES, les préoccupations sont autant de conditionnalité indiquant que ces promesses ne sont pas des acquis et que l’enthousiasme et ce que l’on veut faire croire aux Burkinabè doivent être mesurés. « Il n’est pas évident que le PNDES puisse bénéficier de tous ces financements compte tenu des longues procédures que leur mobilisation implique », a laissé entendre Alphonse Marie Ouédraogo.

Il faut dire, selon le CFOP, qu’après un an de gestion du nouveau pouvoir, la déception est généralisées à tel point que les Burkinabè se demandent où est « Roch la solution » ?

Si le CFOP pointe toujours du doigt les manquements dans la gestion du nouveau pouvoir, Zéphirin Diabré a tenu à comprendre à tous ceux qui seraient tentés de dire que l’opposition n’a vu que les aspects négatifs du bilan de ce premier an de gouvernement, que, « c’est justement la vocation de l’opposition de mettre le doigt sur les échecs du pouvoir en place ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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