Actualité Burkina Ecomedia

Avenue Kwame N’krumah : « Actuellement rien ne bouge, les gens ont peur », Monsieur Sawadogo vendeur de téléphone

Quatre jours après l’attaque du café Aziz Istanbul sur l’avenue Kwame Nkruma les activités ont repris mais dans une ambiance de peur. Si les marchands ambulants et bien d’autres commerçants eux ont vaincus la peur pour être sur les lieux, ils disent constater un manque d’affluence comme les jours habituels et la conséquence, pas de clients.

Moussa Compaoré est un marchand ambulant sur l’Avenue Kwamé N’krumah

Moussa Compaoré est un marchand ambulant sur l’Avenue Kwamé N’krumah. Depuis l’attaque du café Aziz Istanbul, c’est le désespoir pour ce jeune homme qui tirait sa pitance quotidienne sur cette avenue. Malgré le découragement, Moussa Compaoré est là dans l’espoir que les gens vont vaincre la peur et continuer à fréquenter les lieux pour permettre à son activité de reprendre du poil de la bête. Arrêté sous le soleil, tenant certaines de ces marchandises dans les mains, d’autres accrochées sur ses épaules le jeune Compaoré explique : « Depuis le matin, je n’ai rien vendu. Or avant on peut vendre entre 12000 à 25000F par jour. Avant, moi je venais ici à 8h et je rentrait à 22h. Maintenant avant la nuit les gens sont partis ». Le souhait le plus ardent de ce commerçant est que l’avenue Kwame N’krumah soit beaucoup plus sécurisée pour rassurer les usagers. « En plus de la sécurité, c’est Dieu qui peut nous sauver », a terminé désespérément Moussa Compaoré.

Monsieur Sawadogo

Monsieur Sawadogo quant à lui n’est pas un marchand ambulant. Il vend des téléphones portables à côté du Café Aziz Istanbul. Assis sur sa chaise devant son atelier, la main sur le menton, c’est le découragement qui se lisait sur son visage. A la question de savoir comment vont ses activités après l’attaque, il répond « j’ai mal à la tête ». Mais, c’est un mal de tête particulier dû au manque de clients. « Actuellement rien ne bouge, les gens ont peur. On ne sait pas ce qui va se passer encore. Rien ne marche. Nous vendons à côté des hôtels et ce sont les étrangers qui sont nos potentiels clients. Maintenant que les gens ne viennent plus ici, c’est difficile » nous a confié monsieur sawadogo.

Thomas Zongo, vendeur ambulant

Thomas Zongo, un autre vendeur ambulant tente de trouver une stratégie pour continuer ses activités. Pour lui, si les gens ne fréquentent plus l’Avenue Kwame N’krumah, c’est qu’ils sont dans d’autres lieux et il compte les rejoindre. Thomas Zongo, constate qu’il y a plus gens vers le Rond point des Nations Unies. D’ailleurs dit-il «  Moi je pars vers le Rond point des Nation Unies parce qu’ici il n’y a pas de client ». Pour une bonne sécurisation des lieux, Thomas Zongo dit être disponible à coopérer avec les Forces de défense et de sécurité. « Si nous on voit des choses bizarres, on va signaler la sécurité » a rassuré Thomas Zongo.

M’pempé Bernard HIEN
Infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

TOENI : DES GENDARMES REPARENT UN MOULIN EN PANNE DEPUIS DES MOIS

INFOWAKAT

Attaque de l’Iran contre Israël : le Dôme de fer, cette précieuse arme de défense de l’État hébreu

INFOWAKAT

Société : un adolescent de 12 ans tue son père à l’aide d’un fusil à Sannoun

INFOWAKAT

Du matériel et des instructeurs militaires russes sont arrivés au Niger

INFOWAKAT

Le Mali souhaiterait utiliser des cartes du système de paiement russe Mir

INFOWAKAT

Compte rendu du conseil des ministres du mercredi 11 avril 2024

INFOWAKAT

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR