Depuis le début de l’année 2016, le Burkina Faso a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes. Attentats, qui ont endeuillés plusieurs familles, produit d’importants dégâts matériels et créer la psychose dans les zones les plus attaqués. De la région du Sud-Ouest, au Sahel, en passant par le Centre, les terroristes ne sont pas allés de main morte. Nous avons essayé de faire le récapitulatif des attentats qui ont marqué le Pays des hommes intègres en cette année 2016, dont le dernier en date est celui du vendredi 16 décembre 2016.
Les premiers attentats terroristes qu’a connus le Burkina Faso en cette année 2016, sont ceux du Splendide Hôtel et du Restaurant Cappuccino, de la gendarmerie de Tin-Akoff et de l’enlèvement du Couple Eliot à Djibo qui ont tous été perpétré le vendredi 15 janvier 2016.
En janvier (30 victimes)
L’attaque djihadiste contre l’hôtel Splendide et le café-restaurant Capuccino avait fait 30 morts et une soixantaine de blessés. Cette attaque qui s’est déroulé dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016, a également causé d’énormes dégâts matériels car le restaurant Cappuccino et L’hôtel Splendide, en plus des commerces riverains avaient été complètement dévastés. L’intervention de forces des défenses étrangères avait permis de démanteler le groupe terroriste, se revendiquant d’AQMI.
Dans cette même nuit du vendredi 15 janvier 2016, en parallèle des attaques à Ouagadougou, un couple d’Australiens avait été enlevé par un commando d’AQMI dans la ville de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Les otages, Arthur Elliot Kenneth, un médecin, et son épouse Joséphine sont installés à Djibo depuis 1972 où ils ont créé un centre médical qui soignait des malades de toute la région à moindre coût.
L’épouse Elliot sera libérée le 7 février 2016, mais jusqu’à présent l’époux Elliot reste maintenu par ses ravisseurs. Dans cette même journée du 15 janvier 2016, le poste de police d’Intangom dans le département de Tin-Akoff avait été attaqué par des assaillants. Attentat qui a été la cause du décès de 3 policiers.
En mai (03 policiers tués à Loropéni et à Intangom et 02 policiers blessés à Koutoukou)
A la suite de ces attentats de janvier, le mercredi 11 mai 2016, des individus armés avaient attaqués le commissariat de Loropéni, commune située à une quarantaine de kilomètre de Gaoua. Cette attaque, heureusement n’a pas causé de perte en vie humaine.
Quelques mois après, c’est le commissariat de police de la commune de Koutoukou, à 135 km de Djibo, qui a fait l’objet d’une attaque par des hommes armés, dans la nuit du mardi 17 mai 2016, à partir de 21h. Les assaillants au nombre de 3, étaient équipés d’armes de guerres et ont blessés 2 éléments de la police.
Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2016, 3 policiers ont trouvé la mort à Intangom, une localité située dans le département de Tin-Akoff dans l’extrême nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali, suite à une attaque dans le poste de police.
En septembre (02 morts et 03 blessés)
Deux mois après ces faits, ce sera le poste de douane de Markoye, dans la province de l’Oudalan qui sera attaqué par des individus armés, dans la nuit du 1er au 2 septembre 2016. Deux personnes dont un civil et un douanier seront tués et trois personnes seront blessées.
En octobre (03 militaires tués à Intangom et 04 civils tués dont un Koglwéogo à Kerboulé)
Le 12 octobre 2016, une position de l’armée a encore été attaquée au matin à Intangom, par des assaillants. Les combats qui ont commencé à 5h du matin ont duré plusieurs heures et ont fait 5 morts, dont 3 soldats burkinabè, et un blessé. Côté assaillants, le bilan est de deux morts. Ces assaillants qui avaient réussi à emporter des armes et un véhicule pick-up équipé d’une mitrailleuse appartenant à l’armée burkinabè, avait fini par l’abandonner dans leur fuite.
Six jours après cet attentat, c’est-à-dire le 18 octobre 2016, une dizaine d’hommes non identifiés feront éruption dans le village de Kerboulé, à une soixantaine de km de Djibo, à la frontière du Mali. Les tirs perpétrés par ces assaillants sur les habitants, seront à l’origine du décès de 4 personnes, dont un Koglwéogo, un forgeron et 2 orpailleurs.
En novembre (02 civils tués et 01 blessé)
Dans la nuit du 12 novembre 2016, des hommes armés non identifiés ont attaqué les populations de la ville de Djibo, les localités de Pétéga et de Soboulé dans la commune de Nassoumbou. Un imam de Djibo et un conseiller de Pétéga seront tués. A Soboulé, un conseiller sera blessé.
En décembre (12 militaires tués)
Le dernier attentat terroriste en date est celui du 16 décembre dernier, où Nassoumbou, village situé dans la commune de Djibo, à proximité de la frontière du Mali, sera attaqué par une quarantaine d’individus lourdement armés. Cette attaque coutera la vie à 12 soldats burkinabé. 4 soldats seront blessés et, des véhicules, des infrastructures et des munitions détruites.
Dans la même soirée du 16 décembre, des bandits armés ont attaqué le village de Toundé, dans la commune rurale de Koutoukou. L’attaque n’a pas fait de mort, mais les bandits ont dépouillé les populations de leurs biens avant de continuer leur chemin.
A travers ce bref récapitulatif, nous avons recensé 12 attaques perpétrés au Burkina Faso. Des chiffres alarmant qui classe automatiquement notre pays dans la zone rouge. L’Etat burkinabè gagnerait à vite mettre en place des mécanismes qui seront enfin susceptible de protéger le Burkina Faso de ces assaillants sans pitié, qui viennent la plupart du temps, de notre pays voisin le Mali. Pour ce faire, l’Etat devrait donc repenser sa stratégie de défense et de protection de son territoire, car si les attaques de ce genre persistent, l’image du Burkina Faso sera énormément entachée.
Nadège Compaoré
Infowakat.net
