Les membres de l’Union des Jeunes Entrepreneurs du Burkina (UJEB) ont tenu un point de presse ce mercredi 26 avril 2017 à Ouagadougou pour camper le décor sur la deuxième (2e) rencontre de concertation et d’échange entre le gouvernement et les jeunes entrepreneurs du Burkina qui se tiendra très prochainement. Les conférenciers ont dénoncé les agissements de certains « grands » entrepreneurs et surtout la grève des agents des impôts et des domaines, qui selon eux, a plombé leurs activités entrepreneuriales.
Cette rencontre avec la presse avait pour but, à en croire les dires de Honoré YONLI, président de UJEB, de donner leur « lecture sur la situation nationale en générale du Burkina Faso et sur la situation économique et surtout d’interpeller le gouvernement burkinabè sur les différents préjudices » dont-ils sont victimes.
A entendre les conférenciers, les espoirs des jeunes entrepreneurs s’effondrent avec « les agissements de certains grands opérateurs économiques qui ont une sorte de main mise sur les marchés publics au Burkina Faso ». Ce qui, selon eux, absorbent totalement les petits entrepreneurs. « Il y a des gens qui postulent pour des marchés qui se chiffrent à des milliards et dans le même temps on les renvoie aussi autour des petits marchés », explique Souleymane Nana, Secrétaire général de l’UJEB qui estime cependant que l’on doit « laisser les éléphants se battre entre eux » et laisser aussi les jeunes entrepreneurs postuler pour les petits marchés. « Depuis janvier je n’ai pas de marché », a-t-il déploré.
Les entrepreneurs sont contre les grèves à répétition
La grève des agents des impôts et des domaines semble avoir porté un coup dur sur les activités des jeunes entrepreneurs, qui n’ont pas lésiné à demander aux manifestants de revoir leurs manières de faire les choses. « Ces arrêts intempestif, même s’ils sont légitimes au regard du contexte, ont sérieusement plombé l’activité économique et ont causé d’énormes préjudices pour les entrepreneurs que nous sommes », a martelé Honoré YONLI, président de l’UJEB avant de faire comprendre que l’administration des finances reste l’unique porte d’entrée pour l’obtention de certains documents administratifs. De l’avis du SG de l’UJEB, « il faut que les agents des impôts fassent eux aussi un service minimum dans leur méthode de grève » pour permettre aux jeunes entrepreneurs d’avoir les documents nécessaire qui leur permettront de pouvoir postuler aux différents marchés qui leur seront lancés. « Nous avons donc été des victimes collatérales et innocentes du bras de fer entre ces syndicats et le gouvernement et aujourd’hui, personne n’est à mesure de nous payer les dommages causés par ces grèves », a déploré Honoré YONLI. C’est la raison pour laquelle les conférenciers ont invité les syndicats à « revoir leur méthode pour ne pas empiéter sur les activités des autres jeunes entrepreneurs ». Les conférenciers appellent donc les populations à « laisser ceux qui sont au pouvoir travailler » car, pensent-ils qu’ils (les tenants du pouvoir) ont déjà fait d’énormes efforts dans la réalisation de plusieurs projets contenus dans leur programme politique. « Il feront plus si on les laisse travailler », ajoute Honoré YONLI.
Le cri du cœur des jeunes entrepreneurs
Les jeunes entrepreneurs n’ont qu’une seule prière à l’endroit du gouvernement. C’est d’être accessible aux crédits pour booster leurs activités. « Les jeunes entrepreneurs ont besoin de crédit pour pouvoir avancer », révèle Souleymane NANA. A l’entendre, ces jeunes ont des compétences sur plusieurs domaines, mais faute de crédit et de soutien, leurs connaissances tardent à être mises en application. « Il n’y a pas de banques d’investissement réel au Burkina Faso », a-t-il déploré.
Armand Kinda
Infowakat.net
