Actualité Opinion

Déclaration de l’UNIR/PS à l’occasion du procès de  l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 contre  les membres du gouvernement de l’ex  premier ministre  Tiao Beyon Luc Adolph

Peuple du Burkina Faso,

Démocrates et patriotes,

L’holocauste de Sapouy, perpétré le 13 décembre 1998 avec l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons a constitué l’élément déclencheur de la crise révolutionnaire qui a secoué notre pays, le Burkina Faso. Cette crise, a contraint le peuple à s’organiser autour du Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et de Partis Politiques (CODMPP) pour mener la lutte populaire à partir d’une plate-forme d’action.

Avant cette crise socio politique, le Burkina Faso était dans un contexte d’aggravation de la misère sociale des travailleurs et des masses populaires, malgré les différentes stratégies de lutte contre la pauvreté adoptées par le régime de Blaise Compaoré.

Cette situation connaitra malheureusement un vaste et profond mouvement de contestation populaire en 2011, laquelle  traduisait à la fois l’ampleur et la profondeur  de la crise, avec l’implication de nouvelles couches de la population dont des forces de défense et de sécurité. Elle s’est finalement traduite par de graves  mutineries à répétitions. Cela a entrainé la révocation des principaux responsables de l’armée, jusqu’au sommet de l’Etat avec comme conséquence politique la  démission du gouvernement de Monsieur Tertus zongo et la mise en place d’un gouvernement de crise dirigé par M. Luc Adolphe TIAO.

C’est dans ce contexte que l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/PS), parti d’avant-garde des luttes du peuple depuis sa création, alors Chef de file de l’opposition politique (CFOP), lançait le mouvement « Blaise dégage » à travers un meeting organisé avec des démocrates et patriotes de tout genre à la place de la révolution le 30 avril 2011. Du reste, en tant que CFOP, l’UNIR/PS affirmait que notre pays était dans une situation quasi insurrectionnelle.

Malgré les interpellations des différentes forces politiques et sociales tant au niveau national qu’international, Blaise Compaoré, soutenu par une minorité, multipliait tous les subterfuges pour sauter le verrou de la limitation de mandat que lui imposait la Constitution afin de rester au pouvoir à vie. Et le dernier acte a été sans doute l’adoption par le conseil des ministres du 21 octobre 2014 du projet de loi portant modification de l’article 37. Fidèle à sa tradition de luttes qui l’a toujours caractérisé et refusant la forfaiture du gouvernement de Luc Adolph Tiao, le Peuple burkinabè  dans toute ses composantes s’insurgea les 30 et 31 octobre 2014 contre la modification de l’article 37 de la Constitution.

Cette résistance opposée par le peuple à la confiscation du pouvoir a  rencontré  une répression sauvage et sanglante qui s’est soldée par  des dizaines de morts, des centaines de blessés et des dégâts matériels importants. Ce qui vient allonger la liste déjà nombreuse des crimes de sang et économiques de la 4e République et dont le peuple réclamait vérité et  justice !

Peuple du Burkina Faso,

Démocrates et patriotes,

Ce jeudi 27 avril 2017, s’ouvre le procès contre les membres du  gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO dont Blaise Compaoré en sa qualité de ministre de la défense et des anciens combattants. Ce procès très attendu par notre peuple est celui de l’insurrection populaire  des 30 et 31 octobre 2014 contre la répression aveugle qui a fait beaucoup de victimes qui attendent que justice soit rendue. Ces crimes seront jugés par la Haute Cour de Justice conformément à la procédure applicable devant elle. Ce procès  fait suite à la mise en accusation devant la Haute cour de justice  de monsieur Tiao Beyon Luc Adolph, ex premier  ministre et des membres de son gouvernement par le CNT par résolution  No 29-2015/CNT du 16 juillet 2015.

L’UNIR/PS renouvelle toute sa solidarité et son soutien aux familles des victimes et s’engage au côté du peuple en lutte pour une véritable justice. Par la même occasion, il encourage la Haute Cour  de Justice à dire le droit, rien que le droit, mais tout le droit, dans toute sa rigueur, comme le dit l’adage bien connu, dura lex sed lex.

Toutefois, loin de nous l’idée de toute vengeance  ou d’une justice des vainqueurs, l’UNIR/PS conforme à sa quête de permanente d’une véritable justice comme aspiration fondamentale de notre peuple, exige toute la lumière et la vérité dans le massacre du peuple à l’occasion de son insurrection légitime des 30 et 31 octobre 2014.

C’est pourquoi, l’UNIR/PS salue la tenue effective de ce procès tant attendu par notre peuple. Le parti se félicite également des garanties offertes aux accusés dont leurs droits de la défense et espère une très large diffusion des débats afin que l’histoire n’en oublie.

En effet, pour l’UNIR/PS, ce procès est historique mais aussi et surtout pédagogique à l’image des Tribunaux populaires de la Révolution(TPR) et devrait prouver que nul n’est désormais au-dessus de la loi au Burkina Faso. Ce procès est aussi la preuve d’une volonté politique qui veut réhabiliter l’appareil judiciaire et  lui donner  ses lettres de noblesse afin qu’il joue sa partition dans l’ancrage démocratique, la lutte contre la corruption et pour l’avènement d’une société véritablement démocratique et prospère.

De cette justice,  d’où jaillira la vérité, se fera le ferment de notre réconciliation nationale dans le pardon sincère et la tolérance, comme vecteurs de notre unité nationale, indispensable au progrès économique et social de notre chère patrie.

Aussi, l’UNIR/PS invite tous les juges de la Haute Cour de Justice au respect de leur serment et de  dire effectivement le droit au nom du peuple burkinabè qui attend beaucoup du verdict de ce procès inédit.

Vive le peuple burkinabè

Avec le peuple, victoire

La patrie ou la mort nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 26/04/2017

                                                                                                Pour l’UNIR/PS

                                                                                              Le 2e vice-président

    Le Camarade Athanase Boudo

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