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« Déstabilisation » du Burkina Faso : « Tout citoyen qui peut aller faire un projet avec Blaise Compaoré est complice de sa soustraction à la justice de notre pays », Océan

Le Rassemblement des Organisations de la Société civile (OSC) contre la déstabilisation du Burkina Faso a tenu sa première conférence de presse ce mercredi 20 septembre 2017 à Ouagadougou dont le but était de dire « non à toutes ces tentatives de déstabilisation » du Burkina Faso. Oumarou Dicko, alias Dick Marcus et ses camarades ont mis en garde toute personne qui s’aventurera à semer la zizanie sur le territoire burkinabè ou à porter atteinte à la quiétude des Burkinabè.

Dick Marcus, coordonnateur de l’ « éphémère » rassemblement

C’est un rassemblement d’Organisation de la Société civile (OSC) qui se démarque des traits caractéristiques des OSC qui ont envahi le Burkina Faso depuis l’avènement de l’insurrection. « Ce n’est pas un regroupement qui va toujours exister », rappelle Dick Marcus, coordonnateur de l’ « éphémère » rassemblement. « C’est un regroupement circonstanciel par rapport à une situation donnée », a-t-il précisé. A entendre les conférenciers, ce rassemblement est né du fait que « l’actualité politique, rythmée par les ballets incessants entre Ouagadougou et Yamoussoukro de politiciens mal inspirés et en totale perte de vitesse, couplés de vaines campagnes de négation et de remise en cause de l’insurrection et de ses acquis », semble-t-il, impose aux Burkina un sursaut patriotique.

Le rassemblement, composé d’une vingtaine d’OSC, dénonce une tentative inavouée de certains politiques ou membre d’OSC à déstabiliser le Burkina Faso. Avec Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’Expression Démocratique (CED) qui pense que la condition sine qua non pour le Burkina Faso d’être à l’abri des attaques terroristes est de procéder à la libération des généraux incarcérés dans le cadre du putsch à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA) et Nana Thibaut du RDP, qui récemment a rendu visite à l’ancien Président du Faso Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire, les conférenciers ont estimé que ces deux (2) personnalités pour ne pas les citer s’inscrivent dans une dynamique de « déstabilisation » du pays. « Quand (Pascal Zaïda) s’assoit aujourd’hui pour dire qu’il faut qu’on libère le général Diendéré, est-ce qu’il a pensé aux familles des victimes ? », s’interroge Dick Marcus.

En ce qui concerne la visite effectuée par les membres de la CODER (Coalition démocratique pour la réconciliation nationale) et Nana Thibaut au président Blaise Compaoré, Passamdé Sawadogo alias Océan, par ailleurs porte-parole du mouvement, estime que « tout citoyen qui peut aller faire un projet avec Blaise Compaoré est complice de sa soustraction à la justice de notre pays ».

Passamdé Sawadogo alias Océan

Egalement sur les allégations de certaines personnalités qui estiment que le Burkina Faso pourrait offrir l’exil aux terroristes afin de garder sa quiétude d’antan, Dick Marcus a tenu à rappeler que le « Burkina Faso n’a jamais refusé l’hospitalité à qui vient pacifiquement ». Les conférenciers refusent cependant de se résigner face aux différentes tentatives de déstabilisation du pays orchestrées par des « terroristes » et certains politiques. Ainsi, avec la situation qui prévaut dans la partie septentrionale du pays, Dick Marcus pense que chaque Burkinabè doit y apporter sa contribution. « La solution au nord n’est pas seulement militaire », dit-il. De ce fait, faisant allusion à la galère dans laquelle se trouvent les populations vivant dans cette partie du pays, le coordonnateur du rassemblement a déduit que cette galère est le soubassement des différentes attaques qui y sévissent. « Lorsque vous n’occupez pas une place, quelqu’un d’autre l’occupe », a-t-il insinué. Pour lutter contre le terrorisme dans le nord, propose-t-il que le gouvernement développe des initiatives pour occuper les jeunes afin de les empêcher d’être un jour tenter de rejoindre les groupes terroristes. Océan, quant à lui, pense qu’il appartient à l’Etat de mettre les moyens pour empêcher aux déstabilisateurs de déstabiliser le pays.

« Un rassemblement le 1er octobre pour dire non à la déstabilisation »

Pour mieux faire porter leur voix, les conférenciers réunis au sein du rassemblement  des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso lancent un appel à toutes les couches sociales du Burkina Faso, « à tous les patriotes sans distinction de couleur politique », à une mobilisation générale le dimanche 1er octobre prochain à partir de 10heures (TU) à la Maison du Peuple pour dire « Non aux tentatives de déstabilisation du Burkina Faso »« Non aux attaques terroristes », « Non aux manipulations de l’opinion par la désinformation et l’intoxication », et « Non à la négation de l’insurrection chèrement payée par notre peuple » afin, disent-ils, d’exiger du gouvernement qu’il mette tout en œuvre pour démasquer les déstabilisateurs et leurs complices et leur appliquer la rigueur de la loi.

Armand Kinda

Infowakat.net

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