Dans cette ère du numérique, on assiste de plus en plus à la naissance de projets de création d’entreprises dans le domaine du numérique. Mahamadi Rouamba, lui, a fait de l’incubation de ces projets, son cheval de bataille à travers son centre d’incubation dénommée BeoogoLAB.
De nos jours, bon nombres de jeunes s’intéressent à l’entrepreneuriat. Avec l’évolution technologique, on assiste à la naissance d’une autre forme d’entrepreneuriat qu’est l’entrepreneuriat numérique. Dans les pays en voie de développement comme le Burkina Faso, ces genres de projets sont rarement soutenus. Et c’est en vue de palier à ce manque de soutien et montrer que ces projets numériques ont aussi leur place dans le développement économique du pays, que le jeune Mahamadi Rouamba, a mis en place BeoogoLAB. Inspiré du mooré et du français, BeoogoLAB, signifie selon son initiateur, le laboratoire où l’on construit le l’avenir.
A en croire, Mahamadi Rouamba, au sens propre, BeoogoLAB est un fonds d’investissement, un espace de coworking, d’incubation et d’hébergement dédié aux porteurs de projets de création d’entreprises dans le domaine des technologies numériques. « BeoogoLAB, c’est l’espace où l’on construit demain, où l’on appui ceux qui se projettent vers l’avenir », argumente-t-il. Et de préciser que BeoogoLAB est un espace d’éducation pour entrepreneurs. « L’éducation que l’on donne ici, permet aux futurs entrepreneurs d’essayer, d’échouer vite s’il le faut, d’apprendre le plus possible de leurs erreurs entrepreneuriales pour pouvoir réussir assez tôt.», précise le promoteur.
Concernant le financement des projets, Mahamadi Rouamba, a indiqué que sa structure dispose d’un fonds de capital-risque, au regard du constat que très peu de banques et de structures de la place disposent de mécanismes pour accompagner les jeunes dans le domaine du digital.
Mais comment est-il arrivé à construire sa boite ?
Mahamadi Rouamba a monté sa boite au fur et à mesure durant ses années d’études. Sociologue de formation, spécifiquement en sociologie des usages technologiques, le promoteur de BeoogoLAB a ensuite suivi une autre formation en gestion des projets et par la suite, en sciences de gestion.
BeoogoLAB a donc été construit pierre par pierre. C’est marché après marché, qu’il investissait. « J’ai dû apprendre de moi-même, étape par étape bien sûr avec toutes les erreurs que cela comporte, j’ai souvent répété certaines erreurs avant de m’en rendre compte », a mentionné le jeune entrepreneur. Avant de préciser que son entreprise est financée sur fonds propre. « C’est marché après marché que nous avons construit notre entreprise. Tout est réinvestit pour que l’entreprise grandisse ». Et de poursuivre que : « je suis parti peut-être comme tout le monde, en faisant quelques prestations de gauche à droite, en ayant un projet entrepreneuriale en tête ».
De par son acharnement et de sa rigueur au travail, Mahamadi Rouamba est de nos jours un entrepreneur accompli. Ces structures comptes un effectif de 12 personnes dont certaines déployées dans d’autres pays de la sous-région comme le Mali, le Benin, Ghana, Gabon.
De par son efficacité, BeoogoLAB et plusieurs des projets qu’il a accompagné ont été primé plusieurs fois sur le plan national et international.
A l’endroit de ses jeunes frères qui voudront également entreprendre, Mahamadi Rouamba, les conseillent de se lancer le plus vite possible et de le faire avec engagement et détermination, c’est-à-dire d’être radical dans son choix d’entreprendre.
Nadège Compaoré
Infowakat.net