Actualité Burkina Politique

Nouveau code électoral : « C’est un projet de loi concocté par le gouvernement tout seul, dans le secret de ses laboratoires… », Zéphirin Diabré

Le Chef de Fil de l’Opposition politique (CFOP) a tenu un point de presse ce jeudi 8 juin 2017 à son siège. Cette conférence avait pour but de donner son appréciation collective sur le projet de loi relatif au Code électoral porté à la connaissance des partis politiques par le Ministre de Administration territoriale et de la Décentralisation le 30 mai dernier au cours d’une rencontre. A cette conférence de presse, le CFOP a également dénoncé les « menaces qui pèsent sur la sécurité des opposants ».

Zéphirin Diabré

La question du code électoral fait couler beaucoup d’encre et de salive ces temps-ci. C’est même l’actualité culminante du Burkina Faso. Ce nouveau code électoral qui entend « supprimer » la CENI (Commission électorale nationale indépendante) ne fait pas l’unanimité chez les politiques. Le parti du Lion, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) avait tapé le point sur la table pour dire non à cette démarche. Aujourd’hui, le CFOP s’est réuni à son siège pour porter la voix haute contre l’adoption du projet de loi de ce nouveau code. Pour le CFOP, c’est « un projet de loi concocté par le gouvernement tout seul, dans le secret de ses laboratoires, sans n’y associer personne, contrairement à ce qu’il avait promis ».  Zéphirin Diabré, CFOP, déçu de cette démarche, pense que cette manière de faire de l’actuel gouvernement, dénote d’un certain « mépris » que l’opposition dans son ensemble n’acceptera pas. « L’Opposition s’interroge sur l’opportunité de trancher cette question du code électoral, au moment même où le pays s’achemine vers l’adoption d’une nouvelle constitution qui, justement, balise certains aspects importants du code électoral », soutient Zéphirin Diabré.

Le CFOP, dans ce chapitre, a indiqué que le gros problème que pose ce projet de loi, est la « remise en cause de certains acquis démocratiques, chèrement arrachés par notre peuple ».

Si dans ledit projet de loi tel que présenté, il apparaît, selon le CFOP, une « volonté de supprimer la CENI dans son format actuel et de transférer ses prérogatives à l’administration », il convient de rappeler selon Zéphirin Diabré, que la CENI dans sa formule actuelle est un acquis de haute lutte, « un consolidant démocratique qui ne peut être brisé à la guise du pouvoir ».

Un autre acquis démocratique, c’est le vote des Burkinabè de l’étranger. Dans cette partie des échanges, il est ressorti que le gouvernement du MPP s’est engagé « publiquement », à rendre ce vote effectif en 2020. Maintenant, révèle le CFOP, le parti au pouvoir parle de rendre ce vote effectif, non pas en 2020 mais à partir de 2020. « C’est inacceptable ! » selon le CFOP et Zéphirin Diabré pense dans ce sens que le « MPP veut rendre le vote des Burkinabè de l’étranger effectif uniquement là où ça l’arrange ».

Des menaces pèsent sur la sécurité des opposants

Des responsables des partis politiques de l’opposition

Il s’agit principalement du cas de Eddie Komboïgo, président du parti Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP). Des hommes cagoulés ont fait irruptions dans son domicile aux environs de 19h, pour disent-ils, chercher de l’argent. Le CFOP au cours de sa conférence de presse a donc fait savoir que des « menaces pèsent sur la sécurité des opposants ». Ces incidents troubles inquiètent les opposants. « Les filatures des opposants se multiplient, et s’ajoutent aux écoutes illégales de nos communications », a dit Zéphirin Diabré. L’opposition politique exige toute la lumière sur ces agissements et « tiendra le gouvernement responsable de toute atteinte à l’intégrité physique d’un opposant », assène Zéphirin Diabré.

Pour le CFOP, la question du code électoral est un énième épisode qui continue de montrer que le « pouvoir du MPP ne veut pas gérer le Burkina selon les acquis de l’insurrection ». Cependant, tous les partis membres du CFOP lancent un appel aux Burkinabè de se tenir « prêts » pour répondre aux mots d’ordre qu’ils pourront être amené à lancer, non seulement pour la question du code électorale, mais pour tous « les manquements graves aux principes de bonne gouvernance dont le pouvoir du MPP se rend coupable chaque jour qui passe ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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