Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a présenté au public son rapport 2016 sur l’état de la corruption, le vendredi 30 juin 2017, à Ouagadougou. De ce rapport, c’est la police municipale qui est en tête des services les plus corrompus, suivi des marchés publics et de la douane.
Chaque année, et ce depuis 2000, le REN-LAC présente un rapport sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Ce rapport qui constitue un baromètre de la corruption dans divers secteurs de la vie publique nationale, selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, comporte d’une part, les résultats d’opinion des populations urbaines sur les pratiques de corruption de notre pays, et d’autre part, un état des lieux de la lutte anti-corruption menée au cours de l’année par les institutions étatiques, les OSC, les médias, etc.
A l’en croire, l’enquête 2016 sur l’état de la corruption au Burkina a été réalisée dans les 13 chefs-lieux de régions du Burkina et dans la ville de Pouytenga sur un échantillon qui comprends 2000 personnes.
Et à Claude Wetta de révéler que dans le classement des services, la police municipale occupe en 2016, la première place, secondée par les marchés publics. Le trio de tête se referme avec la douane qui s’adjuge la troisième place. Cependant, le secrétaire exécutif du REN-LAC, a montré que la gendarmerie nationale, classée toujours au-delà de la 8e place depuis 2008, est monté en force en occupant le 4e rang et la police nationale, quant à elle, se positionne au 9e rang cette année, contre le 11e rang en 2015. La DGTTM améliore son score en passant du 4e rang en 2015 au 8e en 2016.
« Ce rapport représente un instrument d’information et de sensibilisation de l’opinion nationale sur l’ampleur du phénomène dans certains services publics », a-t-il fait savoir. Avant d’ajouter que ce rapport représente également un outil de plaidoyer et d’interpellation des différents acteurs sur leurs rôles et leurs responsabilités dans la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, la cérémonie de présentation dudit rapport a été précédée de la remise des prix du jeu concours Kouka, 11e édition. Des élèves du primaire et du secondaire ont été récompensé par des prix allant de 25 000 FCFA à 160 000 FCFA.
Nadège Compaoré
Infowakat.net