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Rapport d’enquête parlementaire sur les mines : des soupçons de corruption pèsent sur certaines personnalités

La Commission d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises, a rendu les conclusions de ses travaux, ce mardi 25 octobre 2016. D’abord à la plénière, puis au cours d’un point de presse , les commissaires ont relevés des irrégularités dans les opérations d’exploitation minière, sur la période 2005-2015.

anTrois mois. C’est le temps qu’il a fallu aux membres de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières, pour se faire une idée de l’environnement de l’exploitation minière au cours des dix (10) dernières années au Burkina. En effet, les commissaires ont concentré leurs travaux sur la période 2005-2015.

Au cours de ses sorties, la commission a entendu environs 1500 personnes. Aussi, ce sont 12 mines industrielles, 2 sites semi mécanisés d’exploitation d’or, 3 sites d’exploitation artisanale d’or et 2 sites d’exploitation de substances de carrières qui ont reçu la visite des députés.

Des opérations minières suspectes

Selon le président de la commission, certaines opérations constatées par l’enquête sont de nature à attirer l’attention. Pour Ousseni Tamboura, il y a « une forte odeur de corruption et de trafic d’influence ». Ainsi, le rapport révèle que sur les 700 permis de recherche délivré depuis 2005, un grand nombre de non professionnels de l’or ont été bénéficiaires. De même, le document soutient que ces permis font l’objet de spéculations.

Ousseni Tamboura, président de la commission
Ousseni Tamboura, président de la commission

En outre, ousseni Tamboura a indiqué que l’exploitation minière entraine quelques fois, des conséquences négatives sur les populations. « La majorité des populations rencontrées estime qu’elle ne profite pas des retombées de l’or, au contraire leurs conditions de vie se dégradent », a-t-il laissé entendre. La dégradation et la difficulté à rétablir l’environnement, le Fonds miner de développement local encore en chantier, le code du travail inadapté au secteur minier, les déclarations douteuses et la fraude du « métal jaune » sont autant d’autres préoccupations soulevées par les commissaires. Selon eux, c’est 551 milliards FCFA qui ont ainsi échappé à l’économie nationale.

Pour pallier cette situation, la commission n’a pas manqué d’idées. Aussi, a-t-elle entre autres,  suggérer la modification du Code du travail, afin de jeter davantage de lumière sur le secteur minier. Egalement, elle a recommandé que les conventions minières soient désormais soumises à la ratification de la représentation nationale.

Des personnalités épinglées

La commission a également décelé des soupçons de corruption chez certaines personnalités. Aussi, les députés ont-ils recommandé l’ouverture d’une information judiciaire contre les anciens ministres Jean Noel Marie Bebamba, Abdoul Kader Cissé, ainsi que l’ancien conseiller économique du président du Faso, François Compaoré. De plus, Ousseni Tamboura et son équipe ont plaidé pour la mise en accusation de l’ancien ministre en charge des mines, Salif Lamoussa Kaboré. Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Stanislas Sankara, les responsabilités doivent être situées.

Nouroudine Lenoble LOUGUE

infowakat.net

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