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Sortie médiatique du CFOP : « La rue ne peut pas inquiéter ceux qui sont nés dans la rue », Bénéwendé SANKARA

Dans l’après-midi de ce dimanche, précisément à la veille de l’examen du projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projet Partenariat Public-Privé (PPP), l’Alliance des partis de la Majorité présidentielle (APMP) a réagi à la sortie médiatique du Chef de Fil de l’Opposition (CFOP) en date du 30 juin dernier, en posant sur table les raisons qui ont poussé le Gouvernement à adopter cette démarche dans la mise en œuvre de son programme politique.

Salifou Diallo président de l’Assemblée Nationale

Les 38 projets concernés par les PPP et qui suscitent l’indignation du CFOP ont été exposés en long et en large par l’APMP ce dimanche 2 juillet 2017, au siège du parti au Pouvoir sis au quartier Ouindi de Ouagadougou.

En rappel, l’opposition faisait état, en ce qui concerne la démarche que veut adopter le gouvernement dans la réalisation de ces 38 projets, d’une « aggravation de la corruption au Burkina Faso ». Elle estimait que cette démarche permettrait aux autorités actuelles de « spolier » ou de « piller » le peuple burkinabè. Elle inviterait cependant la population dans la rue si toute fois ce projet de loi arrivait à être voté à l’Assemblée nationale le lundi 3 juillet 2017 . Sur ces propos de l’opposition, Bénéwendé SANKARA a réagi. « La rue ne peut pas inquiéter ceux qui sont nés dans la rue. (…) L’opposition réagit comme si elle n’avait pas de feuille de route. Je me demande si c’est toute l’opposition ou c’est une partie de l’opposition qui réagit comme ça », soutient-il. Ainsi, revenant sur l’estimation faite par le CFOP sur le coût du projet en cours, les conférenciers ont qualifié cette estimation de « calomnieuse et de mensongère » car, à les entendre, le coût de la réalisation des 38 projets tels que estimé à 7000 milliards de FCFA par le CFOP est une « invention » de l’opposition parce que dans la réalité des choses, précise Simon Compaoré, premier vice-président du parti au pouvoir, « ces 38 projets sont évalués à 1780 milliards ». Dans cette même dynamique de précision, Salifou Diallo révèle qu’en 2016, 94 projets d’un coût total de 4096 milliards étaient inscrits dans le programme d’urgence du gouvernement parmi lesquels figurent ces 38 projets. « Les 38 projets ne sont pas les seuls projets dans le cadre du PPP. Il y en aura d’autres », ajoute-il.

Les participants à la conférence

Aussi, sur la construction des routes énumérée dans le projet PPP, Salifou Diallo, principal conférencier, martèle que, « ceux qui sont contre la construction des routes peuvent décider de circuler à côté. Ceux qui sont contre la construction des centrales thermiques peuvent également décider d’allumer une bougie ou une lampe la nuit ». Ainsi, assène-t-il, « personne ne peut nous empêcher de voter cette loi. Nous allons voter cette loi advienne que pourra. Nous allons la voter pour construire des hôpitaux et des routes pour nos parents ; pour construire des forages pour nos populations ; pour construire des universités pour ne plus clochardiser nos étudiants ». Il a cependant rassuré que le processus de la mise en œuvre de ce projet sera encadrée par un « contrôle à priori et à postériori » où toutes les démarches de parenté seront exclues. Quant à la voie qu’entend emprunter le gouvernement pour la mise en œuvre des 38 projets, Salifou DIALLO a révélé qu’à la pages 129 et 137 du programme du candidat Zéphirin DIABRE, le chef de fil de l’opposition avait soutenu cette démarche en indiquant qu’elle serait la plus « simplifiée » pour la mise en œuvre urgente de certains projets afin d’aller vite au développement.

Simon Compaoré

Pour la mise en œuvre efficiente du programme politique du parti au pouvoir, Simon COMPAORE pense que l’opposition doit les laisser travailler. « Si davantage on veut nous empêcher d’être comptable demain (…) nous n’allons pas lésiner à développer toutes les initiatives que nous pouvons développer pour faire en sorte que tous les freins qui vont se présenter sur notre chemin quant à la mise en œuvre de notre programme puisse être levés », met-il en garde. Pour cela, a-t-il fait savoir qu’ « on ne construit pas des maternités, des CHU ou des routes pour des margouillats, c’est pour des populations ».

Armand Kinda
Infowakat.net

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