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08 mars: Rime-t-elle avec fête et libertinage?

La journée internationale des droits de la femme est célébrée pour la première fois en 1911. Les femmes réclamaient leur droit de vote, leur droit à travailler sans discrimination. Cette journée était marquée par des manifestations. C’est le 08 mars 1914 que des femmes socialistes se sont retrouvées à Berlin pour réclamer le droit de vote, d’où la date du 08 mars. La journée est aujourd’hui commémorée dans toutes les nations et a pris des tournures différentes. Au Burkina Faso, cette journée a l’air d’être pour certaines femmes une occasion de prendre la revanche sur les 364 jours qu’elles ont vécus avec leur conjoint. C’est une journée de libertinage où chacune veut porter la culotte et commander. Cette journée a toute une autre valeur bien plus grande, que ce à quoi elle a été réduite. Pour qu’elle reprenne son sens et sa valeur, une sensibilisation sur le changement de comportement doit intervenir.

La journée du 08 mars <<rime-t-elle avec fête et libertinage>>. Le constat est que le jour du 08 mars certaines femmes veulent avoir la domination sur leur conjoint et se permettre tous les « interdits ».

Cesse-on d’être une épouse, une mère en l’espace de 24h? Là où il y a le droit, il y a aussi le devoir. A quoi bon faire la fête toute la nuit et être battu ou mis dehors par son mari. Est-ce ainsi qu’il faut agir et réclamer ses droits? Il y a lieu de revoir comment la femme doit célébrer les acquis déjà engendrés par les prédécesseures  tous en gardant ses devoirs de mère et d’épouse, elle devrait prendre cette journée, en vue de faire le bilan des acquis et mener des réflexions sur comment faire valoir ses droits à la société et à son entourage.

La question du droit féminin est oubliée au détriment de la fête.

C’est une journée pour faire l’Etat des lieux. Quels sont les droits des femmes ? Quels sont ceux respectés et ceux bafoués. Lors de son discours à l’occasion du 8 mars 2022, la ministre de la femme, Marie Laurence Ilboudo disait, << trouvant ses origines dans les luttes de femmes pour réclamer certains droits dont l’égalité entre les sexes, le droit de vote et de meilleures conditions de travail, cette journée d’hommage à la femme se présente comme le moment idéal pour marquer un arrêt afin de dresser le bilan des progrès réalisés, de relever les leçons apprises, d’identifier les difficultés auxquelles les femmes font face et de se pencher sur les défis et les dispositions à prendre pour améliorer les conditions d’existences des femmes>>. A travers ce discours, l’on peut voir l’importance que revêt la journée.

les réflexions de la journée porteront sur le thème : «Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives».

Combien sont celles qui ont réfléchi sur le thème afin de se l’approprier? chez beaucoup, cette journée s’est resumée à la fête!

Il faut remarquer que la ministre de la femme a précisé que c’est une journée où l’on doit marquer un arrêt, dresser le bilan des progrès réalisés, de relever les leçons apprises et d’identifier les difficultés auxquelles les femmes font face. Au lieu de cela, c’est la fête jusqu’à l’aube.

Certes, beaucoup d’initiatives sont prises par des leaders féminin pour changer les conditions de la femme. En ce sens, des formations sont organisées mais, des efforts restent à faire pour un changement de comportement chez la femme. Il n’est pas interdit de faire la fête, la fête doit intervenir après les réflexions.

 

Nafisiatou VEBAMA

Infowakat.net

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