La 11è session du dialogue politique Burkina Faso/ Union européenne (UE) s’est tenue ce mardi 02 mai 2017. Situation sécuritaire et environnement régional, situation sociopolitique au Burkina Faso, gouvernance économique et sociale, développement institutionnel et politique dans l’UE, étaient entre autres au menu des échanges.
Le dialogue politique Burkina Faso/ Union européenne (UE) permet aux deux parties d’échanger sur l’état de la coopération en général, mais aussi sur l’évolution de la situation sociopolitique et économique dans nos espaces respectifs et de nous informer mutuellement pour une meilleure approche de notre partenariat qui, du reste, est fécond, selon le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des burkinabè de l’extérieur.
« Le gouvernement du Burkina Faso œuvre avec détermination à l’instauration d’un véritable état de droit au Burkina Faso et pour le renforcement des institutions républicaines avec comme axes principaux, le renforcement de l’institution judiciaire, la promotion des libertés individuelles et collectives, la bonne gouvernance politique, économique et sociale, et j‘en passe », a soutenu Alpha Barry. A cet effet, le ministre en charge des Affaires étrangères, les autres membres du gouvernement ainsi que la délégation de l’UE ont évoqué plusieurs points lors de ces échanges.
L’engagement de l’Union Européenne à appuyer le Burkina Faso sur le plan sécuritaire se manifeste à travers bien de programmes dont la formation des forces de l’ordre et de sécurité. A cela s’ajoute la présence de troupes de certains pays de l’UE, notamment la France avec la force Barkhane dans le Sahel. Le ministre en charge de la coopération a rassuré que lors de la visite des autorités burkinabè en Allemagne, elles ont reçu une proposition conjointe de la part de Berlin et de Paris pour appuyer de façon bilatérale le Burkina Faso mais aussi au niveau régional avec le G5 Sahel. Il a aussi souligné que c’est un appui sous diverses formes et qu’il y a déjà quelques concrétisations à cet effet. « L’autre chose aussi que nous avons demandé à l’UE c’est le plaidoyer pour le mandat du conseil de sécurité. Un mandat accordé au G5 du Sahel pour ces interventions dans la zone et nous avons également demandé à l’Union européenne et notamment aux pays qui sont membres du conseil de sécurité permanent et non permanent de faire en sorte que les choses aillent vite sur nos demandes de repositionnement de nos troupes au sein du Mali, pour qu’elles soient plus proches de nos frontières », a déclaré Alpha Barry.
La secrétaire d’Etat auprès du ministre en charge de l’économie a indiqué que la somme de 931 milliards de francs CFA a été mobilisée à ce jour pour la mise en œuvre du PNDES (Plan national du développement économique et social). «Autant nous souhaitons que les procédures de décaissement soit accélérées pour aller vite, autant de notre côté, nous devons vite absorber les crédits qui sont mis à notre disposition parce que les attentes sont fortes. Le gouvernement est très engagé sur cette question de mise en œuvre rapide du PNDES y compris surtout la zone sahélienne où un programme d’urgence est en préparation pour répondre aux besoins, aux préoccupations des populations de ladite zone mais aussi profiter de la l’accalmie que nous vivons en ce moment pour investir au profit de cette population», a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
L’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE, Jean Lamy a souligné que ce type de dialogue permet de voir la meilleure efficacité de l’aide de l’UE à ces partenaires, et aussi l’efficacité des politiques publiques du Burkina Faso qu’elle accompagne. « Nous avons discuté de question de coopération de sécurité avec des outils que l’UE met en œuvre en coordination avec les Etats membres de l’UE auprès du Burkina Faso et aussi auprès de ses voisins notamment dans le cadre du G5 Sahel. Nous avons aussi discuté de ce qui était nécessaire pour permettre une bonne mise en œuvre du PNDES. Nous avons abordé des sujets qui nous semble importants mais pour lesquels on aimerait avoir plus de détails sur les conditions de mise en œuvre », a expliqué Jean Lamy. Ce dernier se référait aux conditions de maîtrise des migrations, à celles de la démographie, des conditions de défense du droit des femmes. C’est autant de questions évoquées. « Dans un autre domaine, nous avons parlé notamment à la faveur de la discussion sur la révision en cours de la Constitution, du respect des principes fondamentaux, des principes universels mais aussi de tous les dispositifs que la future Constitution va mettre en place concernant l’équilibre des pouvoirs et en particulier concernant le contrôle des dépenses publiques par les organes responsables dans l’administration burkinabè à travers la représentation nationale, les cours de contrôle, la justice puisque nous intervenons comme partenaires du Burkina Faso », a poursuivi chef de la délégation de l’UE. Ce dernier a aussi évoqué le rôle « très important » que le secteur privé, le commerce et l’investissement jouent dans le processus de développement économique et social des pays. « Nous avons parlé de cela aussi dans une perspective régionale avec l’UEMOA, la CEDEAO, le G5 Sahel, tous ces regroupements des pays d’Afrique de l’ouest qui sont essentiels que nous souhaitons accompagner dans leur travail. Nous allons essayer de poursuivre le dialogue d’une façon précise pour l’optimisation de nos traits et aussi pour avoir un dialogue politique d’égal à égal entre l’UE et le BF », a conclu Jean Lamy.
Bernadette DEMBELE, stagiaire
Infowakat.net