8 Mars : une fête qui n’est que trop connue sous nos cieux. A moins de deux mois de la journée de la Femme, le marché est inondé de pagnes produits à cet effet. Une situation que les vendeuses déplorent pour la plupart.
Les pagnes du 8 Mars sont si nombreux qu’« on ne peut pas les compter », lance une vendeuse. Mais elle pense qu’il y a au moins une trentaine de pagnes différents. Toute chose qui, de son avis, ne favorise pas l’écoulement de la marchandise. « Les clients ont l’embarras du choix », à tel point qu’ils n’achètent rien finalement, explique une autre commerçante. « Cette année, c’est la merde », ajoute-t-elle, pour dire qu’il n’y a jamais eu autant de pagnes de 8 Mars « depuis tout ce temps que j’exerce ce métier ». Bon nombre de vendeuses se plaignent du marché qui serait stagnant. « Depuis le matin, je n’ai vendu aucun pagne », confie l’une d’elles. Le pire, selon ces dames est que le pagne officiel est de mauvaise qualité par rapport aux autres. En effet, déplorent-elles, il est transparent. Selon les dires d’une vendeuse, elle venait de perdre un client qui voulait le pagne officiel mais qui a refusé de l’acheter parce qu’il « est léger et transparent ». La dame ajoute que les autres pagnes sont prisés au détriment de l’officiel. « En plus du pagne tissé, les autorités avaient annoncé un seul pagne officiel », rappelle une commerçante. Le minimum pour elle, c’était d’œuvrer à produire un pagne de qualité. Car, explique-t-elle, les clients perdus face à la difficulté de choisir, se tournent vers le pagne officiel, mais sa mauvaise qualité les repousse.
A en croire certaines femmes, la douane serait responsable de cette situation, car « comment les pagnes ont-ils pu parvenir ici sans y être passés ? », interroge une. Quoi qu’il en soit, elles gardent espoir que d’ici à février ou mars, le marché prospère.
En tout état de cause, elles interpellent les autorités compétentes à se pencher sur la question afin que la situation s’améliore les années à venir.
Arthur Zongo
infowakat.net