A l’appel du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP), les militants d’une quinzaine de structures ont pris d’assaut la place de la Nation ce samedi 04 novembre 2017. Après une marche en direction de l’ancienne Assemblée nationale, c’est à la place de la Nation que le contenu du meeting a été livré par Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP).
Crimes impunis, vie chère, absence de vérité et de justice tels sont entre autres les maux que le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples et bien d’autres structures syndicales ont dénoncés à travers la marche meeting. Pancartes en mains pour la plupart des manifestants, ils ont d’abord rallié l’ancienne Assemblée Nationale qui avait été incendiée à la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 avant de prêter une oreille attentive à leur retour à la Place de la Nation au message des organisateurs. « Justice pour Norbert Zongo, pour Dabo Boukary, Thomas Sankara, les victimes de l‘insurrection populaire et du coup d’Etat » voici autant de slogan que l’on pouvait lire sur les pancartes des marcheurs.
En ce concerne le domaine de la justice de façon spécifique, les organisateurs indignés de la lenteur sur les dossiers des crimes de sang affirment « trois années après l’insurrection nos autorités politiques et judiciaires jouent sur la vérité et la justice pour nos martyrs ». Ainsi Chrysogone Zougmoré, invite les marcheurs à maintenir le cap jusqu’à l’obtention de la vérité et la justice pour ceux qui ont perdu la vie. « Il faut maintenir allumée la flamme du combat afin de parvenir à un changement en faveur du peuple » a dit-il dit.
En plus de la vérité et de la justice, les organisateurs de la marche meeting exigent entre autres « l’indemnisation de toutes les familles des victimes, de la prise en charge effective et totale de tous les blessés, de l’identification et de la saisie des biens détournés ». Pour ce qui est des conditions de vie des burkinabè les organisateurs ne sont pas passé du dos de la cuillère pour dénoncer l’incompétence du pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Selon eux, « il n’est pas un seul segment de la société burkinabè aujourd’hui qui ne se plaigne pas de l’incapacité des actuels dirigeants à proposer des solutions aux préoccupations fondamentales ». Alors, ils interpellent les premiers responsables de la gestion du pouvoir d’Etat : « le peuple insurgé attend toujours des actes concrets ».
Quoi qu’il en soit, Chrysogone Zougmoré du MBDHP et les responsables des autres structures syndicale disent être prêts à rester débout pour exiger la satisfaction de leurs doléances. Parmi les structures qui ont soutenue la marche meeting on peut citer « le MBDHP, (CDAIP), le REN-LAC, l’UGEB, l’AJB, l’ODJ, CCVC, le SYNAMUB, la CADDEL ».
M’pempé Bernard HIEN
Infowakat.net
