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Putsch manqué: « Ce procès est comme la mort », selon Me Neya

Le procès du putsch manqué de septembre 2015 a été suspendue ce jeudi 22 mars 2018 aux environs de 10h40 minutes (GMT) et reprendra lundi 26 mars prochain. Pour cause, le tribunal, après examen des requêtes déposées par les avocats de la défense, devrait statuer. Il se prononcera à la reprise du procès lundi prochain. Mais pour Me Sayouba Neya, avocat de la partie civile, « ce procès est comme la mort », quel que soit le temps que ça prendra, « il va se tenir ».
« Ce procès est comme la mort, que ce soit aujourd’hui, demain ou après demain, tôt ou tard il faut qu’il se tienne et il va se tenir« , lance Me Sayouba Neya aux hommes de médias à la suspension de l’audience. La partie civile dit avoir « bon espoir » que ce procès se tiendra, quel que soit les moyens utilisés par la défense pour le retarder.
Me Edasso Rodrigue Bayala, un des avocats de La Défense a expliqué les mobiles de récusation du juge Seydou Ouedraogo. Une récusation qui peine à être digérée par la partie civile qui estime qu’elle n’est pas fondée. « Il a été très difficile pour nous de concevoir que nous puissions plaider devant des membres de tribunal que nous récusons« , a-t-il dit. A l’en croire, les avocats de la défense ne sont pas venus pour jouer au « blocage ni au sabotage » dans ce procès.  » Nous voulons vraiment que ce procès avance parce que le peuple burkinabé veut comprendre ce qui s’est réellement passé. Les parties civiles souffrent beaucoup dans leurs peaux et attendent beaucoup de ce procès« , a-t-il laissé entendre, précisant que la pomme de discorde entre les différentes parties se trouve dans des questions de droit. « La loi dit que dès que le juge a connaissance de sa récusation, il doit s’abstenir de poser tout acte« , explique Me Bayala qui a cité l’article 344 du code de procédure civile dans lequel est consignée cette disposition de la loi.
En vertu de cette disposition les avocats de La Défense attendent qu’il y ait une décision sur la récusation du juge Seydou Ouedraogo avant de continuer le procès. « Peu importe la décision, nous n’avons pas dit qu’elle nous sera forcément favorable, parce que nous ne détenons pas toute la vérité. Nous avons notre verité et c’est ce que nous avons exposé », a soutenu Me Bayala, souhaitant que le juge tranche sur cette question afin de les « départager ».
Les avocats de La Défense ont tenu à préciser qu’ils n’entendent pas fuir les débats. Ils disent continuer le procès toujours avec d’autres moyens de droit pour se faire entendre si d’aventure à la reprise le lundi 26 mars prochain, le juge Seydou Ouedraogo estime que les motifs de sa récusation soulevés par La Défense « ne sont pas fondés ».’
Pour Me Prospère Farama, « l’élément essentiel que nous devons avoir à l’esprit, c’est que des Burkinabè sont tombés, sont morts et que ces crimes ne peuvent pas rester impuni ». Mais la vérité ne sortira de ce procès que si le fond du dossier est attaqué. « Il n’y a que quand nous iront au fond que nous saurons qui a fait quoi », conclut-il.
Armand Kinda
Infowakat.net

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