L’audience continue aujourd’hui ce 22 mars avec l’écoute des enregistrements sonores qui sont présentés comme des pièces à convictions.
Le parquet et la partie civile reconnaissent la voix du journaliste Adama OUEDRAOGO dit Damis. Mais selon maitre Stéphane OUEDRAOGO de la défense cela relève d’une « question purement technique et non juridique ». Pour lui « seul un technicien en la matière pourrait le déterminer ». Et le parquet réplique en disant d’ « apporter la preuve du contraire ».
D’écoute en écoute, les enregistrements révèlent les communications des généraux Djibrill BASSOLE, Gilbert DIENDERE, et de la dame Fatoumata DIAWARRA. Selon ces deux derniers, ces enregistrements ont été « fabriqués ».
«Je viens d’écouter ce qui s’est passé et c’est la première fois que je suis soumis à un tel exercice. J’ai déjà eu a faire des observations et je les maintiens ». C’est ce qu’a répondu le général DIENDERE lorsque le parquet lui a demandé s’il avait des observations sur l’enregistrement.
En plus selon, maitre olivier YELKOUNI de la défense, « ils ne nous ont pas dit jusque là d’où viennent ces enregistrements et jamais le numéro n’a été identifié comme étant celui de Gilbert DIENDERE.
Quant à dame Fatoumata, celle. Dit que sa « génération est celle de la nouvelle technologie et je comprends comment elle fonctionne. De nos jours on peut faire ce qu’on veut avec la voix. Je suis dépassée. Ils n’ont qu’à arrêter de polluer l’esprit des gens ».
Maitre SAWADOGO de la partie civile pense que « la substance des communications se retrouvent dans les faits car selon l’enregistrement, elle (Fatoumata DIAWARA) demandait de l’argent à BASSOLET ; de l’argent pour encourager les soldats à se battre. La vérité est là et elle corrobore avec les faits et elle tente de se décliner de manière très maladroite ».
Maitre Latif DABO de la défense réplique pour dire qu’ « aucune pièce ne permet d’attribuer les conversations à Dame Fatoumata. Apporter nous les preuves et nous nous prononcerons ».
Au sujet de Djibrill BASSOLE, maitre Hervé KAM pense que « heureusement DIENDERE n’a pas écouté ses conseils car quand on les écoute on se rend compte que c’est BASSOLE qui tirait les ficelles et était l’aile radicale de cet coup d’Etat. La stratégie qu’il a tenté à maintes reprises avec ses interlocuteurs était celle du chaos ».
L’audience se poursuit lundi 25 mars à 9h.
Djamila KAMBOU
Infowakat.net