Le réseau des maires des communes minières du Burkina Faso a organisé une conférence de presse ce 12 Avril 2019. L’objectif de cette rencontre était de donner de la voix pour réclamer l’opérationnalisation du fonds minier au profit des populations des communes minières.
A la faveur de la relecture du code minier en 2015, un fonds minier a été mis en place. Il est constitué d’1% du chiffre d’affaire des sociétés qui détiennent les titres d’exploitations minières et 20 % des redevances proportionnelles de l’Etat. Pour le réseau, l’implantation des mines dans leurs communes devrait contribuer à l’amélioration des conditions de vie de leurs populations. Cependant, la pauvreté et la souffrance se sont accentuées avec les projets miniers.
Pour le président du réseau, maire de Yalgo, Issaka YAMEOGO, ce qui bloque le fonds minier, c’est « la volonté politique et celle des miniers ». « La loi a été votée depuis 2015 et jusqu’à présent on ne peut dire exactement à quel niveau nous sommes. Une commune qui abrite un projet minier devrait se réjouir. Malheureusement, c’est le contraire. Nous ne vivons que des problèmes, nos populations ne vivent que des impacts négatifs, nos environnements et tout…, restent dans la négation. Nous comptons sur le fond minier à travers nos plans communaux de développements afin de pouvoir faire des investissements pour un développement local et particulièrement l’économie minier ».
« Voté en 2015, il a fallu attendre fin Décembre 2017 pour l’adoption des textes. C’est à l’occasion des journées des municipalités que nous avons mis la pression sur le gouvernement et les miniers qui avaient promis l’opérationnalisation de ce fonds avant fin Décembre 2018. Nous sommes en Avril 2019 et les structures de gestion de ce fonds ne sont pas encore sur pieds » explique Saidou MAIGA, maire de Falangouloutou.
Selon les maires, les réalisations faites par les sociétés minières sont insignifiantes face aux pertes en tous genres des communautés ; lesquelles réalisations qui ne sont pas toujours de bonnes qualités. Ils exigent ainsi :
- L’opérationnalisation rapide du fonds minier et la mise à la disposition de ces ressources pour accélérer l’exécution des plans communaux de développement ;
- Le paiement intégral des sommes dues par chaque société minière soumise à la contribution de ce fonds ;
- Le paiement intégral des sommes dues par l’Etat.
Djamila KAMBOU
Infowakat.net