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Média : dépolitisons la presse burkinabè

Le paysage médiatique burkinabè est beaucoup est dominé par l’actualité politique au grand bonheur de ceux qui font de la politique politicienne. C’est le constat fait par l’union national libre de l’audio visuelle du Faso (UNALFA). Mais il n’y a pas que la politique qui fasse vivre le pays. Pour donner un autre visage à notre environnement médiatique, l’UNALFA en collaboration avec l’Union européenne et CFI média tente de diversifier les contenus de la presse. A cet effet elle a initié des journalistes issus de divers organes de presse au traitement journalistique des sujets économiques et budgétaires.

Remise d’attestation aux participants

Dix jours durant, les journalistes de la radio, de la télé, de la presse écrite et en ligne ont été coachés par des professionnels burkinabè, tous experts en économie et en finance publique. L’objectif de cette formation était d’initier les hommes de médias aux questions budgétaires, afin de leur permettre de jouer encore mieux leur rôle de veille, et d’éveiller les consciences collectives sur la gestion du denier public.

« Chaque année les bailleurs de fond nous financent mais les choses n’avancent pas », a laissé entendre Charlemagne ABISSI, président de l’UNALFA. Il était donc opportun de former des journalistes de divers horizons pour qu’ils soient plus alertes sur les sujets en lien avec le budget national, depuis son élaboration jusqu’à l’évaluation en passant bien sûr par son exécution.
Des modules comme la dette publique, le processus d’élaboration du budget national et des communes, les limites du partenariat public privé, etc. ont été dispensés à la vingtaine de journalistes participants.

Les journalistes se sont, à la fin de la formation, engagés à produire des éléments de qualité à même de permettre aux citoyens des villes et des campagnes, de comprendre l’importance de leur participation à la santé économique du pays, mais aussi pour pousser la classe dirigeante à une meilleure gestion des caisses de l’Etat, qui du reste vit en majeur partie grâce aux impôts et taxes payés par les citoyens.

Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net

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