Les avocats du Burkina ont, comme annoncé, marché le 29 avril 2019 vers le ministère de la justice pour exprimer leur soutien aux autres membres des autres corps de la chaine judiciaire, mais aussi pour dénoncer l’inaction du gouvernement qui « semblent oublier » que la justice est une mission obligatoire qui incombe à l’Etat.
Depuis le début de la crise en octobre 2018, crise qui oppose d’une part les gardes de sécurité pénitentiaire à l’Etat, et d’autre part, depuis le 19 avril, les greffiers à ce dernier, la situation est alarmante.
En effet, il y a à ce jour « 808 prévenus détenus qui attendent d’être jugés ; 1640 inculpés détenus et dont les dossiers dans des cabinets d’instruction, et 3641 condamnés emprisonnés dont l’application des peines est sans doute entravée par ce dysfonctionnement » soit un total de 6 089 personnes mises en attente.
La question du bon fonctionnement de l’appareil judiciaire est d’autant plus urgente que dans deux mois, ce sera les vacances judiciaires avec toutes les conséquences en pareilles circonstance si le problème n’est pas réglé au plus vite.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net