Les deux touristes français qui avaient été enlevés lors de leur séjour au Bénin ont été libéré le 10 mai par l’armée française au cours d’une opération « conjointe ». Contre toute attente, il n’y avait pas deux, mais quatre otages dont deux français et deux autres de nationalité américaine et sud-coréenne. Face à la presse française, le général François Lecointre, chef d’Etat-major, a livré les détails de l’opération.
Selon le général, l’opération s’est déroulée de nuit sur un terrain dénudé au nord du Burkina et fut « d’une très grande complexité ». Il fallait en effet attendre que les ravisseurs et leurs otages, qui se dirigeaient à travers le Burkina Faso vers la frontière malienne, fassent une halte afin d’intervenir.
La chance sourit, et dans « dans l’après-midi d’hier » (jeudi): « Les ravisseurs ont fait une halte en territoire burkinabè » et c’était, selon le général Lecointre, « sans doute la dernière opportunité qui se présentait de pouvoir monter une opération » avant que le convoi n’atteigne la Mali.
Après le feu vert de Macron un dispositif dont « un poste médical avancé et plusieurs hélicoptères en vue d’une évacuation de blessés, ainsi que des moyens logistiques pour permettre un ravitaillement des commandos sur des distances extrêmes » sont positionnés dans la zone d’intervention avec le soutien logistique des forces burkinabè.
Pendant l’infiltration des commandos composés d’une vingtaine d’hommes, ils découvrent « quatre abris en zone découverte ».
A une dizaine de mètres de ces abris les commandos « entendent les ravisseurs armer leurs armes » et c’est là qu’ils décident de briser le silence et de monter à l’assaut sans toutefois ouvrir le feu, pour ne pas faire de victimes chez les otages ou « les familles des terroristes » qui pourraient être éventuellement présentes sur les lieux.
C’est en rentrant « dans deux de ces abris » que deux membres des commandos de marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello « sont tués à très courte distance par deux des ravisseurs » explique le général.
« Deux des ravisseurs qui tentaient de s’évader sont abattus immédiatement, les autres engagent le combat ». Au total quatre assaillants sont éliminés et deux ont pris la fuite, selon le général.
Cependant le général Lecointre n’a pas donné de détails sur les moyens logistiques engagés et sur la position actuelle des otages libéré vendredi soir.
Ces derniers seront reçus par le président Emmanuel Macron le samedi 11 mai 2019.
Avec AFP
La rédaction
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