Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) a animé une conférence de presse ce lundi 26 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre avec la presse a été le lieu pour les membres du mouvement, de faire un point sur la situation nationale et de dénoncer certains faits qui selon eux, ne font pas honneur au Burkina Faso.
Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI), mouvement ayant participé à l’insurrection populaire et au refus du coup d’Etat du 16 septembre 2015, donne sa lecture de la situation nationale depuis l’avènement du nouveau régime. Selon le président du mouvement, Abdoulaye Yago, 1 an après les évènements qui ont tant marqué le Burkina Faso, les yeux et les espoirs sont toujours désespérément braqués sur l’appareil judiciaire, qui, à l’entendre, n’a pas encore joué sa partition.
A en croire le président du mouvement : « ce courroux est principalement dirigé vers le pouvoir exécutif à qui on reproche à tort ou à raison d’empêcher la manifestation de la vérité ». Aussi-a-t-il ajouté que loin de culpabiliser principalement et entièrement le pouvoir exécutif, le MERCI pour sa part, pointe un doigt accusateur sur l’appareil judiciaire, afin qu’il se mette à la hauteur des attentes et de la confiance placée en lui.
Concernant le disfonctionnement des réseaux de téléphonie, le MERCI a interpelé le directeur général de l’ARCEP sur la mauvaise qualité des réseaux. En effet, Abdoulaye Yago a signalé que c’est avec persistance, qu’ils constatent la qualité des réseaux, qui selon eux, est en deçà des attentes des consommateurs. De ce fait, le MERCI a exprimé son regret face au fait que jusqu’à présent, il n’y ait pas de sanctions exemplaires à l’encontre des opérateurs de téléphonie. Comme suggestions, le mouvement a recommandé aux autorités, la nationalisation de l’ONATEL et un renouvellement des mandats des administrateurs de l’ARCEP.
Sur la problématique du cout du ciment au BF, le mouvement a également demandé au gouvernement, de par son pouvoir régalien, de protéger les consommateurs en rendant publique, le prix réel du sac de ciment pour que « les couches défavorisées puissent renforcer leurs habitations pour la fin de la saison pluvieuse ». Pour finir, le MERCI a invité le ministre de l’éducation nationale et celui de l’enseignement supérieur à entamer des discussions franches avec les partenaires et acteurs de l’éducation en vue d’une rentrée scolaire et universitaire sereine, au bonheur des élèves et des étudiants du Burkina.« Notre mouvement interpelle le gouvernement à une règlementation des frais de scolarité car l’éducation est un droit fondamental pour tout élève et étudiant aussi bien dans le public que dans le privé », a fait savoir Abdoulaye Yago.
Ils ont également invité la population à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour une sécurisation effective du Burkina Faso.
Nadège Compaoré
Infowakat.net