Un présumé « scandale au sommet de l’Etat » fait les choux gras des réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Il semblerait, à en croire l’informateur, que le fils du ministre « se serait servi 10 millions dans les caisses de son père ». Une information qui semble quelque peu douteuse.
L’information précise que les 10 millions ont servi à Bougouma fils à louer une villa et faire la fête avec des ami(e)s. Cela pourrait en surprendre plus d’un, mais la motivation du vol est valable pour les jeunes de nos jours. Ce ne serait pas la première fois qu’on entend qu’un enfant s’est servi dans les sous de son paternel, mais 10 millions tout de même, ça laisse à réfléchir. Par ces temps où l’électronique est roi, qui garderait une telle somme chez lui sous son matelas, avec tous les risques qui vont avec ? D’abord, il y a les services Orange money ou Mobicash pour les dépôts. En plus et surtout, il y a les caisses d’épargne et les banques qui produisent même des intérêts. Si toutefois l’envie le prenait de garder son argent à la maison pour une raison quelconque, le ministre a très probablement un coffre-fort. Vu son titre d’autorité, il devrait prendre des précautions pour éviter toute polémique.
Bref, rien ne prouve non plus qu’il est blanc comme neige. Mais en l’absence d’informations complémentaires et solides, mieux vaudrait s’abstenir de toute prise de position ou jugement. D’autant que des bruits courent dans la rue disant qu’il s’agit d’une machination politique pour ternir l’image du ministre. Toute chose qui, sous nos cieux n’étonnerait personne. Les institutions habilitées se seraient déjà saisies de l’affaire et l’enquête serait en cours. Il ne reste plus qu’à espérer qu’elles restent impartiales afin que justice soit faite, peu importent les personnes à punir.
Ces médias douteux…
Du reste, les lecteurs sont invités à prendre certaines informations avec pincette, surtout quand elles viennent de sources non professionnelles ou non conventionnelles. C’est vrai, certes, que ces sources ont souvent l’avantage de servir aux consommateurs ce qu’ils recherchent : des informations brûlantes ou sensationnelles. Mais dans cette chasse au buzz, elles servent souvent des informations crues, c’est-à-dire non vérifiées. Et le pire, c’est que rarement ces informateurs vont rectifier leur gourde en cas de démenti.
En outre, sauf erreur de notre part, peu de médias professionnels, voire aucun, n’ont parlé de cette affaire. Alors, attendons de voir où ça nous mène.
Artur Zongo
infowakat.net
1 commentaire
Hey, Arthur, c’est déjà un démenti que tu apportes quand je te lis; Les Banques existaient à ‘l’époque de Guiro mais il gardait des milliards dans des cantines et Guiro n’était pas bête! Tu as oublié de souligner aussi que les réseaux sociaux ont parfois sauvé notre pays: cas de la police islamique.Tu aurais dû te cantonner à ta dernière recommandation, à savoir attendre les résultats des investigations, sinon ce n’est pas parce que c’est Bougma que c’est faux ou qu’on veut salir sa réputation et sa carrière politique!