Le procès de l’affaire du charbon fin repris ce mardi 15 octobre 2019 a été immédiatement suspendu et reporté après l’ouverture. Il a été reporté pour le 17 décembre 2019 à la demande des avocats de la défense. Pour cause, certains prévenus ont pris de nouveaux avocats qui demandent du temps pour s’imprégner des dossiers. Il s’agit de Bolloré et de la douane.
« Ce sont les nouveaux avocats dans le dossier qui ont sollicité un temps pour en prendre connaissance. Cela est normal pour le respect des droits de la défense et le tribunal à accéder à cette requête en renvoyant le dossier non seulement à la demande des conseillers de certains prévenus », affirme l’avocat de la défense, Rodrigue Bayala.
Il estime qu’il faut juger ses dossiers sans pression, sans précipitation, « c’est des faits qui sont très graves et c’est un préjudice énorme pour notre pays, il faut prendre le temps pour permettre à toutes les parties de mieux préparer leurs défenses. De toute façon, le temps ne changera rien aux faits. Le dossier est déposé, les faits seront en état le 17 décembre, même en 2020 et en 2030 », dit-il.
Pour l’avocat de la défense, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour ce report et pour eux, ce n’est pas une stratégie de la partie de la défense. « Mais, il faut se dire à un moment donné que l’opinion soit située, parce qu’on ne va pas juger un dossier avec du populisme, il faut que la justice tranche sereinement. Il faudra trouver l’équilibre entre le respect de ses droits de défense, les intérêts de la partie civile qui est l’Etat burkinabè qui a besoin à un moment donné de rentrer dans ses lois si y a une bonne suite du dossier. Donc il y a lieu à un moment donné que ses renvoies s’arrêtent », indique Rodrigue Bayala.
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net