L’ONG urgence panafricaniste au Burkina se démarque de Serge Bayala, dit Immotep. Pour cause, ce dernier, selon Boris Guissou, coordonnateur de l’ONG au Burkina, a proféré « une série de mensonges » après l’arrestation de Kémi Seba. Dans une interview accordée à Infowakat.net, Boris Pengwende Guissou revient sur les circonstances et clarifie les choses.
Infowakat.net (IW) : qu’est-ce que l’Ong Urgence panafricaniste en réalité ?
Boris Pingwende Guissou (BPG) : l’ONG urgence panafricaniste est une organisation internationale, dont le leader est Kemi Seba qui a des antennes dans 10 pays d’Afrique et dans les Caraïbes. Elle lutte pour la libération de l’Afrique sur le plan militaire, économique et même culturelle.
IW : L’ONG est au Burkina Faso depuis combien d’années ?
BPG : nous sommes au Burkina depuis le procès de la France-Afrique qui a eu lieu le 17 novembre 2018. Nous avons donc un an d’existence.
IW : récemment votre leader Kemi Seba a été condamné au Burkina Faso à deux mois de prison avec sursis et à 200 milles francs CFA d’amande, est ce qu’il a déjà payé son amande ?
BPG : Tout d’abord ce procès a été politisé. Maitre Farama l’a bien détaillé pendant et après le procès. Donc dire que nous avons à nous acquitter de l’amande, je ne saurai vous répondre ?
IW : avez-vous fait appel ?
BPG : non nous n’allons pas faire appel parce que ce procès étant politisé, ce serait une perte de temps. Nous avons d’autres chats à fouetter. La lutte doit continuer.
IW : est-ce que Kemi Seba reviendra encore au Burkina ?
BPG : bien sûr, Kemi Seba ne peut pas ne pas revenir au Burkina Faso, c’est aussi son pays. Nous sommes des panafricanistes et ces enclos (frontières) de la conférence de Berlin-là ne sont pas trop notre affaire.
IW : revenons à l’affaire Serge Bayala. Qu’est ce qui se passe entre vous ce dernier en ce moment ?
BPG : après l’arrestation de Kémi Seba, il y a eu une série de mensonges proférés par Serge Bayala, selon quoi il aurait fait savoir à Kémi Seba qu’il n’était pas d’accord avec lui face à certains propos, alors qu’à notre connaissance, depuis la conférence jusqu’à aujourd’hui, il n’est jamais entré en contact avec Kemi Seba.
IW : A vous entendre vous n’êtes pas en odeur de sainteté avec Serge Bayala ?
BPG : Serge Bayala fait croire à l’opinion nationale qu’il est souvent en contact avec Kémi Seba ou avec sa famille. Ce qui est totalement faux.
IW : est-ce dire que le torchon brûle en vous ?
BPG : dire que le torchon brûle n’est pas la question. Il ne nous a pas étonné dans ces dernières actions et juste après l’arrestation de Kemi Seba. C’est un opportuniste, et il est la représentation de tout ce que la jeunesse africaine ne veut pas aujourd’hui.
IW : pourtant il anime une plate-forme qui est beaucoup suivi, notamment « 02 heures pour nous 02 heures pour Kamita »
BPG : nous n’avons rien contre « 02 heures pour nous 02 heures pour Kamita ». Mais quand vous avez un leader qui s’inscrit dans le faux, il faut le recadrer. Il ne peut pas passer son tems dire qu’il est en relation avec Kemi Seba alors que kemi Seba ne veut même plus entendre parler de lui.
IW : comment cela s’explique que Kemi ne veuille plus entendre parler de lui ?
BPG : Serge Bayala n’a jamais été membre d’Urgence panafricaniste. Hors mis l’image de panafricaniste qu’il fait rejaillir, nous savons que c’est tout simplement un opportuniste qui fait le beau lorsque des personnalités de la renaissance, qui ont une certaine côte, arrivent au Burkina Faso, il est juste là pour profiter de cette côte-là.
IW : qu’avez-vous à dire à Serge Bayala ?
BPG : A lui et aux personnes qui sont dans sa logique, contrairement à ce qu’il dit comme quoi le panafricanisme s’arrête là où il y a le tribunal et le procureur, notre panafricanisme ne saurait s’arrêter. Nous avons un adage qui dit : l’Afrique libre ou la mort. Ce n’est ni la justice (si elle est vraie) ni un procureur qui va arrêter notre lutte. Nous ne sommes pas déterminés, nous sommes autodéterminés. S’ils ne veulent pas lutter, qu’ils laissent un environnement pure et ne pas être des passoires.
IW : qu’elle est la suite après le procès qui vient de se faire?
BPG : Nous allons continuer dans la lutte dans le domaine sociale dans la sensibilisation. Le 10 janvier prochain il y a une manifestation au Mali. Il se pourrait qu’il y ait un représentant d’urgence panafricaniste là-bas pour partciper au début des hostilités de l’organigramme de urgence panafricaniste internationale que l’antenne va oeuvrer à mettre en action sur le terrain. Bayala comme tout un chacun est appelé s’il le souhaite à se déplacer par ses propres moyens au Mali mais les organisateurs n’ont pas prévu de lui donner la parole
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net