La patate est un tubercule produit au Burkina Faso. En 2011, 140.000 tonnes de patate sont produites au Burkina Faso. Produite dans sept provinces du pays, elle est la plus importante culture vivrière. Cependant, la transformation de ce tubercule n’est pas encore entrée dans nos habitudes. Gildas Tiendrébéogo est un jeune entrepreneur qui décide de transformer ces tubercules en chips. En effet, il détient une entreprise de production de chips à base de la patate.
Tout commence, lorsqu’après ses études en droit, il sent en lui un besoin d’entreprendre, de toucher un domaine qui n’est pas encore développer dans l’agroalimentaire. L’idée lui vient donc après avoir côtoyer une association qui œuvre pour l’entrepreneuriat des jeunes.
« Après mon bac D, j’ai décidé d’embrasser le droit parce que initialement, j’avais pour mission de devenir diplomate. J’estimais que les intérêts de la nation n’étaient pas bien défendus à l’internationale et j’espérais apporter ma pierre. Après un stage, je n’ai pas retrouvé la sensation que je voulais et j’ai compris que ce n’était pas réellement ce que je voulais », dit-il. « C’est à partir de là en 2017 que j’ai découvert que ma passion c’est d’apporter ma pierre à la promotion des produits locaux ».
Entreprendre, c’est apporter un prix valu à l’économie nationale
Avec trois emploiyés, le jeune entrepreneur arrive à satisfaire la demande de ses clients. « Nos produits sont écoulés via les réseaux sociaux. Nous arrivons à satisfaire la demande ce qui nous donne un chiffre d’affaire qui nous permet de vivre ».
Lui, avec son équipe s’approvisionnent en patate et y mettent 2 jours pour sortir le produit fini qui est le chip. L’entreprise a en perspective, d’acquérir un local dédié à la production de la patate douce.
Gildas Tiendrebéogo indique que la patate locale est disponible au cours des différentes saisons grâce à la pratique du jardinage, « seulement qu’à certaines périodes le coût est élevé, sinon il n’y a pas de problème de fourniture de la matière première ».
« En tant que jeune, je pense que la jeunesse doit assurer une meilleure relève, de nos idées doivent naitre des multinationales. Et quel qu’en soit l’activité qu’on veut mettre en place, il faut se lancer, ne pas attendre un financement. Toujours nos approcher des ainés dans l’entrepreneuriat pour acquérir l’expérience. Entreprendre, c’est apporter un prix valu à l’économie nationale et cela est satisfaisant ».
Pour Gildas Tiendrebéogo, en entrepreneuriat, il faut s’attendre à des défis et y mettre les moyens pour les relever. « Les défis ne doivent pas décourager, ni conduire à l’abandon de l’entreprise. Quand on embrasse une idée d’entreprise, il y aura des périodes de vache maigre donc au début quand tout va bien il faut planifier et épargner pour pouvoir survivre à cette période et pouvoir se relever ».
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net