Actualité Burkina Politique

Alpha Yago à propos du nouveau régime : « les burkinabè sont déboussolés »

Il est le secrétaire national chargé des mouvements et des organisations de la société civile de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Connu pour ses prises de positions assez affirmé, Alpha Yago ne cache pas ce qu’il pense. Son engagement politique, la vie de son parti, la gestion du Burkina par les nouvelles autorités…, l’homme politique en parle dans les colonnes de Infowakat.net

Infowakat : Merci de nous recevoir. Pour commencer, vous aller vous présenter aux lecteurs de Infowakat.net.

Alpha Yago : Je suis Alpha Yago. Secrétaire national, chargé des mouvements associatifs et des organisations de la société civile du CDP, le Congrès pour la démocratie et le progrès.

Infowakat : L’opinion publique vous a connu au CDP. Dites-nous, comment Alpha Yago est arrivé à la politique ?

Alpha Yago : Je suis arrivé à la politique suite à une prise de conscience liée au fait que l’engagement politique est le prolongement logique de mon engagement dans le mouvement associatif. Le mouvement associatif est un excellent cadre de formation, en terme de prise de conscience citoyenne, d’engagement citoyen, mais également au niveau des actions à caractère humanitaire et/ou de développement. C’est mon domaine naturel, où j’évolue de manière continue depuis plus de vingt (20) ans. A un certain moment, je me suis rendu compte que l’engagement associatif avait des limites, en terme d’impact sur les prises de décisions qui peuvent faire changer les choses de manière sensible. C’est partant de ce constat que j’ai fait l’option, en 2008, de m’engager au CDP en tant que militant de base afin d’apporter un plus à mon engagement citoyen, en terme de propositions et de plaidoyer. C’est un type d’engagement différent de celui du monde associatif, mais très enrichissant et qui peut être par moment passionnant. Voilà ce qui explique en partie mon passage de la vie associative à celle politique.

Infowakat : Comme vous l’avez dit, vous êtes le chargé des mouvements associatifs au CDP ; et comme tel vous étiez au-devant de la scène politique.  Que devient alors Alpha Yago, après les évènements d’octobre 2014 ?

Alpha Yago : Suite aux évènements d’octobre 2014, j’ai fait  à peu près cinq (05) mois à l’extérieur, en exil dans différents pays avant de rentrer au pays en fin janvier 2015, pour accompagner mes camarades du parti dans la lutte pour la résistance. Il s’agissait vraiment d’une résistance face aux pratiques pas vraiment démocratiques de la transition, où le CDP, ses cadres et ses militants étaient l’objet d’une vaste campagne de diabolisation. J’étais moins présent médiatiquement parce que le contexte ne s’y prêtait pas, étant donné que la transition était quasiment un régime d’exception. Ils ont travaillé énormément à museler les responsables du CDP. J’ai moi-même été auditionné plusieurs fois, trois fois si j’ai bonne mémoire. Beaucoup d’autres cadres du parti ont été interpellé, auditionné et même incarcérés pour certains ;  des jeunes comme des doyens. Dans ce contexte, il était plus prudent de s’abstenir d’être régulièrement présent dans les médias. C’était également l’occasion pour moi de prendre un recul par rapport aux évènements, pour mieux les, analyser, connaître les tenants et les aboutissants afin de pouvoir donner mes opinions le moment venu, à travers mon parti et ce, pour la bonne marche du pays.

Infowakat : Parlons à présent de la vie du CDP. Au sortir de la transition, votre parti a fait le choix d’évoluer au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP-BF). Quels sont vos rapports avec les acteurs qui composent cette institution ?

Alpha Yago : Nous n’avons pas fait le choix d’être au CFOP. Nous sommes arrivés en troisième position. De ce fait, nous étions appelés à militer dans l’opposition. De surcroît, nous étions privés de candidat à l’élection présidentielle. Nous n’avions même pas la capacité de défendre nos chances d’accéder à Kossyam. Nous avons simplement tiré les conséquences du résultat du scrutin. Nous nous sommes réorganisés pour faire entendre notre voix et jouer notre rôle d’opposants en faisant les critiques les plus objectives possibles et faire des propositions pour que le pays puisse se relever rapidement des douloureux évènements que nous avons connus en 2014.  C’est dans cette optique  que la plupart des cadres du parti ont régulièrement appelés à la réconciliation, à l’apaisement des cœurs et la nécessité d’apurer certains contentieux de la manière la plus pacifique, mais également la plus digne possible. C’est ainsi que l’idée du triptyque  Vérité, Justice et Réconciliation a été évoquée à plusieurs reprises. J’en ai parlé dans une interview il y’a 5 ou 6 mois de cela. Le CDP est dans cette logique. Nous sommes favorables à la mise en place d’une commission vérité, justice et réconciliation, qui va réconcilier les burkinabè et nous permettre de nous tourner vers l’essentiel, à, savoir la paix, la cohésion sociale et par ricochet le développement.

Infowakat : Peut-on dire que votre voix porte au sein du CFOP-BF ?

Alpha Yago : Je pense que chaque parti représenté au CFOP-BF a une voix qui compte. En dehors de ce cadre, chaque parti peut aussi s’exprimer, qui plus est quand il s’agit du CDP qui est un parti a dirigé le pays pendant une vingtaine d’années. Il est clair qu’en tant que troisième force également, notre voix a une certaine prépondérance. Mais cela n’est pas suffisant. C’est la qualité et la pertinence de nos idées qui font que nous devons pouvoir pesé dans certaines décisions, mais qui somme toute doivent être concerté dans le cadre d’une stratégie générale que le CFOP-BF est amené à mettre en place.

Infowakat : Votre parti avait annoncé son congrès extraordinaire pour le 24 septembre dernier, mais qui a été reporté. Dans un communiqué paru dans la presse, il a évoqué un  acharnement dont il fait l’objet. Qu’en est-il exactement ?

Alpha Yago : Nous avons constaté  que dès l’annonce du congrès, des camarades jeunes ont été interpellés par la justice militaire, dans le cadre du putsch manqué. Nos camarades ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré ont été convoqués par la haute cour de justice pour être auditionner par rapport à des questions liées aux évènements des 30 et 31 octobre 2014, en rapport avec le fameux décret que Luc Adolphe Tiao avait signé quand il était premier ministre. De plus, une décision interdisant à tous les anciens ministres de quitter le territoire a été pris. Le bouquet final, a été l’incarcération de l’ancien premier ministre Luc Adolphe Tiao. A quelques jours du congrès, il faut dire que la survenue de tous ces évènements a une coïncidence assez troublante. En tant que parti responsable, nous avons jugés qu’il était sage de reporté notre instance ; le temps d’apprécier l’évolution des choses.

Infowakat : Le dernier évènement  été l’incarcération de l’ancien premier ministre peu après son retour au pays. Il est aussi détenu dans des conditions que certains ont décriées. Vous avez un commentaire sur cela ?

Alpha Yago : Etant donné qu’il est revenu de lui-même, il aurait pu être simplement auditionné et relaxé en attendant son procès. Au pire des cas, il aurait été mis en résidence surveillée, mais pas en détention comme s’il voulait se soustraire à la justice. Deux ans se sont écoulés. Ce n’est pas non plus maintenant qu’il voudra influencer qui que ce soit. S’il est venu, c’est pour répondre de manière courageuse à la justice de son pays et vider ce contentieux une bonne fois pour toute. Certainement qu’il n’a rien à se reprocher. Pour moi, sa détention était de trop. Comme on le sait, la détention est l’exception dans une procédure judiciaire. Nous nous rendons compte que quand il s’agit des militants ou des cadres du CDP, elle devient la règle. Il nous est difficile de ne pas voir une main politique derrière.

Infowakat : La finalité qui a été annoncé pour le congrès était de procéder à des réformes. Le CDP à besoin d’être réformer à votre avis ?

Alpha Yago : Bien entendu. Le CDP est un grand parti, qui a dirigé le pays pendant une vingtaine d’années. Il y a nécessairement des pans de notre mode organisationnel qui peuvent être amélioré. Il s’agira de reformer notre parti pour lui permettre d’être plus opérationnel et mieux en phase avec les aspirations profondes de nos populations, d’autant plus que nous sommes un parti de gouvernement. Nous devons capitaliser cela et mettre cette expérience au service de nos populations. Il faut que le CDP qui est l’appareil de conquête et de gestion du pouvoir puisse se reformer dans la mesure où nous avons le pouvoir dans les conditions que vous connaissez. Il nous appartient de tirer courageusement les enseignements et de nous projeter vers l’avenir. Ce sont des reformes qui vont redynamiser le parti et lui permettre de jouer un rôle décisif dans les années à venir.  Nous avons subi l’épreuve du feu, une campagne médiatique d’une rare violence et toutes sortes de diabolisation. Malgré tout, nous restons présents sur l’échiquier politique, en tant que troisième force aussi bien à l’Assemblée nationale avec 18  députés que dans les  conseils municipaux où nous comptons plus de 2100 conseillers. Sachant que le parti était très affaibli ; si nous comptons les multiples prisonniers politiques, les exilés et les exclusions. Cela signifie que le CDP a un énorme potentiel. Aujourd’hui plus que jamais, nous nous positionnons comme une alternative véritablement crédible à condition d’opérer les réformes nécessaires.

Infowakat : Parlant des reformes, à quelles grandes décisions doit-on s’attendre ?

Alpha Yago : Ce sont des questions qui sont en débat actuellement. Je ne peux pas prendre la responsabilité de vous dire les réformes qui vont sortir du congrès. Ce sont des questions qui sont débattu actuellement dans les commissions.  Ce sont les congressistes qui vont décider des réformes les plus pertinentes et les plus urgentes, dans l’intérêt supérieur du parti. Mais, il y a des propositions pour la gouvernance du parti, les mécanismes de désignation de nos responsables aux consultations électorales et des responsables de nos structures. Il y a la communication qui est une de nos grandes faiblesses. Cela est dû au moule duquel le CDP est issu. C’est un regroupement de partis essentiellement communistes. La culture du secret est très développée dans ces partis.  A l’ère des TIC, on ne peut pas se passer d’une communication plus moderne et plus proactive. Il s’agira de rendre notre communication plus percutante, plus efficace.

Infowakat : Le bureau politique national du CDP est actuellement dirigé par un  intérimaire. Y a –il déjà des noms qui sont cités dans les coulisses pour succéder à Eddie Comboigo?

Alpha Yago : Ce sont les mêmes noms qui sont dans la presse. Et c’est par la presse que je lis certaines informations sur la vie de notre parti. Il y a entre autres, Juliette Bonkoungou, Paramanga Erneste Yonli, Boureima Badini, Mélégué Maurice Traoré, Soungalo Ouattara… J’observe que malgré tout ce que le CDP a subit, nous regorgeons encore de nombreux cadres capables de donner un nouvel élan au parti, dans la perspective des échéances électorales à venir. Ce sont les candidats plus ou moins connus. Je suis sûr qu’il y en a d’autres candidats  que nous ne connaissons pas encore. Cela montre la vitalité de notre parti, son dynamisme et sa capacité de résilience.

Infowakat : Quelle appréciation faites-vous de la gestion actuelle du Burkina ?                                   

Alpha Yago : Sous la transition, la gestion du pays est loin d’avoir été  ce que les populations attendaient.  Il y a eu des scandales sur la gestion de la transition. Ce sont entre autre les questions de deals de parcelles, de blanchiment d’argent, sans compter les innombrables abus sur le plan judiciaire. C’est dire que nous nous attendions à plus de professionnalisme, de maitrise et de sérénité avec le nouveau régime. Ce sont de personnes «  expérimentation », selon leur propre expression étant donné qu’ils ont été des compagnons du président Compaoré pendant près de 26 ans. Nous nous attendions donc à une gestion plus constructive. Près de dix mois après, les burkinabè sont déboussolés. Ils sont désorientés et désabusés. C’est la  désillusion la plus totale. Il est difficile de demander à un gouvernement de donner le meilleur de lui-même en dix mois. Ce qui est toutefois inquiétant, c’est qu’il n’y a pas de perspectives qui se dégagent, en termes de reprise économique et de développement. C’est cela le véritable problème. Quand nous entendons certaines OSC parlé de gouvernement révolutionnaire en 2016, c’est encore plus inquiétant pour l’économie de notre pays. Ce sont des propositions qui sont en déphasage avec les attentes des populations. Je me demande s’il était question de la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire dans le programme du président Roch Kaboré.

Infowakat : Comme vous l’avez dit, le nouveau régime n’a que dix mois de gestion. Ne faut-il pas leur donner plus de temps ?

Alpha Yago : Le malaise dans cette situation, c’est qu’il s’agit de leurs propres arguments de campagne. Ils ont dit que sur la base de leur expérience, de leur expertise, de leur connaissance du pays, ils allaient résoudre les problèmes des burkinabè en six mois, notamment le chômage des jeunes. Ce sont leurs promesses de campagne. Nous ne faisons que les prendre aux mots.  Ils étaient tellement surs de leur faits et c’est ce qui a amené une bonne parti de la population à les élire au premier tour. Après les évènements des 30 et 31 octobre et le putsch manqué, il est normal que les attentes des burkinabè soient énormes. Ils attendent que les promesses commencent à voir jours, comme il a été promis. Nous sommes largement au-delà des six mois qui étaient la base du contrat avec le peuple. Nous nous rendons compte que les conditions de vie des burkinabè se détériorent. Les indicateurs économiques ne sont pas du tout bon. De nombreux burkinabè vivent dans des conditions de plus en plus difficiles, au plan financier. Il est donc normal que l’inquiétude soit de plus en plus grandissante et que les gens s’impatientent.

Infowakat : L’actualité est aussi marquée par  la tournée d’explication du Programme national de développement  économique et social (PNDES). Quelle est votre lecture sur ce nouveau réferentiel de développement ?

Alpha Yago : Avoir un référentiel qui permette de baliser  les actions de développement, c’est bien. Mais  le plus important, c’est la capacité à mobiliser des ressources nécessaire à sa mise en œuvre. Le plus grand défi de ce régime se situe à ce niveau. On peut écrire le plus beau des programmes, ça ne reste que du papier. Comment traduire le contenu de ce programme qui se chiffre à 15000 milliards de FCFA en actions concrète? Les gens veulent ressentir le développement dans leur vécu quotidien. Cela passe par une capacité de mobilisation des ressources, par la relance de l’économie. Honnêtement, je ne voie pas d’indicateurs encourageants. La dette intérieure est colossale et il n’y a pas de signes qui tendent à la résorber. Cela est d’autant plus inquiétant que les investisseurs nationaux les plus importants s’expatrient de plus en plus. C’est un mauvais signe. De nombreuses entreprises réduisent leurs personnels ou les mets au chômage technique ou même ferment leurs entreprises. Les investisseurs internationaux non plus ne se bousculent pas au portillon. J’ai vu que le MEDEF a envoyé une délégation pour explorer les opportunités d’affaires. Une chose est de s’enquérir des opportunités  dans un pays, une autre est d’y investir effectivement. Je souhaite que les investisseurs reviennent. Pour cela, certaines conditions doivent être crée. Le climat social doit être apaisé. Le climat politique doit aussi être serein. Le Burkina est loin de réunir ces conditions. La classe politique est fortement divisée ; par ricochet, le climat social est tendu. A cela, il faut ajouter l’affaiblissement du pouvoir d’achat des burkinabè. Il y a vraiment quoi se posé des questions.

Infowakat : Des OSC ont fait des sorties médiatiques à travers lesquelles elles ont demandé la dissolution du gouvernement Paul Kaba Thièba. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Alpha Yago : Ils doivent faire un retour en arrière pour voir les motivations des évènements des 30 et 31 octobre 2014. Comment se fait-il qu’ils n’aient pas travaillé à obtenir le changement souhaité ? J’ai l’impression que c’est « le médecin après la mort ». Ces OSC étaient à la pointe du combat en octobre 2014. Ils étaient également des acteurs majeurs de la transition. Ils devaient donc travailler à ce que le régime qui est issu de la transition réponde aux aspirations de la majorité des burkinabè. Ce n’est pas en se rendant compte, à l’issue des élections, que le nouveau régime n’arrive pas à mettre en œuvre son programme qu’il faut se poser encore une fois en donneurs de leçons. C’est une question de crédibilité. Ils sont les moins bien placé pour se plaindre. Lorsqu’on conduit les populations, particulièrement la jeunesse, sur un sentier sans issue, dans une impasse, quelle crédibilité a-t-on pour les convaincre à nouveau ?

Infowakat : Comment appréciez-vous les performances des plus hautes autorités, pris individuellement? Commençons par le président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré.

Alpha Yago : En tant que politique, je ne me permettrai pas de noter le président du Faso. Je dirai simplement que la mise en œuvre du programme de société grâce auquel il a été élu passe par la réconciliation nationale véritable. Cela doit être son premier cheval de bataille. Il doit œuvrer à réunir tous les burkinabè et les amener à apporter leur contribution au développement du pays. Tant que cette condition ne sera pas réunie, il lui sera difficile d’exécuter son programme dans les conditions optimales.

Infowakat : Qu’en est-il du premier ministre Paul Kaba Thièba ?

Alpha Yago : Etant donné qu’il met en œuvre le programme du président, il est tributaire des actions que le chef de l’Etat entreprend sur le plan politique pour faciliter son travail. Paul Kaba Thièba n’est pas un magicien, comme l’a dit lui-même. Il a besoin de ressources financières, matériels, humaines… pour que le Burkina soit un pays sur où les hommes d’affaires  ont envie d’investir, il faut la réconciliation nationale. Une fois que la machine économique sera mise en route et que les caisses seront renflouées, le premier ministre sera plus à l’aise.

Infowakat : Le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo s’en sort-t-il mieux?

Alpha Yago : Je ne suis pas député, donc je ne peux pas juger son action. Je suis l’actualité de l’assemblée comme tout le monde. Quels que soient ses actes, in fine, les populations attendent l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce qui peut être fait, c’est de voter des lois qui incitent les investisseurs à venir au Burkina, de voter des lois qui exonèrent d’impôt les nouvelles entreprises et qui renforce par contre l’impôt sur les plus riches. C’est de créer un cadre global qui permet à l’économie d’aller de l’avant. L’Assemblée national peut également jouer un rôle pour la réconciliation nationale.

Infowakat : Un dernier mot pour clore cet entretien ?

Alpha Yago : Je voudrais dire merci à votre organe qui est jeune et qui cherche à se frayer un chemin dans le monde des médias en ligne. Merci de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer.  Je vous encourage à poursuivre dans ce sens. Votre initiative concours à renforcer le rôle des médias en ligne dans l’animation du débat politique. J’appelle enfin à la réconciliation, à l’apaisement des cœurs et à la nécessité pour tous les burkinabè de vivre main dans la main. Qu’il y ait des divergences de point de vue, c’est normal. Mais, il est important de mettre la balle à terre, de se retrouver pour parler franchement et de se pardonner pour l’intérêt supérieur de la nation. In fine, tout ce qui est entrepris dans le cadre de l’action politique devrait concourir à l’intérêt général des populations. Malheureusement, beaucoup de politiques l’oublient souvent. C’est le parti au pouvoir qui doit travailler à faire de la réconciliation une réalité. La survie du nouveau pouvoir passe par là. C’est un impératif catégorique…

Propos recueillis par Nouroudine Lenoble LOUGUE (nouroudinelougue@gmail.com)

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