A l’occasion de l’année de la divine miséricorde, le cardinal Philippe Ouédraogo a promulgué un décret qui permet aux enfants de 0 à 5 ans de l’archidiocèse de Ouagadougou, dont les parents sont en situation irrégulière avec l’église, de recevoir le baptême, et ceux, jusqu’à noël. Pour en savoir plus sur ce décret, nous avons approché l’abbé Jacob Yoda, chancelier et vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Ouagadougou. Lisez plutôt !
L’église burkinabè donne le sourire aux parents en situation d’irrégularité envers elle. En effet, avec la bénédiction du Pape, le Cardinal Philippe Ouédraogo, autorise le baptême des enfants de 0 à 5 ans dont les parents ne sont pas en règle vis-à-vis de l’Eglise. L’annonce a été officiellement faite par le Cardinal lui-même, lors de la fête de l’assomption, le 15 août dernier, au sanctuaire mariale Notre dame de Yagma.
Selon l’abbé Jacob Yoda, chancelier et vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Ouagadougou, c’est une exception que l’Eglise à faite en raison de l’année de la divine miséricorde. A l’entendre cette exception permet aux enfants de 0 à 5 ans de l’archidiocèse de Ouagadougou, dont les parents sont en situation d’irrégularité avec l’église de recevoir le baptême. A l’en croire : « c’est en quelque sorte une dispense que le cardinal donne, pour que ces enfants de 0 à 5 ans de l’archidiocèse de Ouagadougou reçoivent le baptême malgré l’interdiction de départ ».
De ce fait, l’abbé Jacob a expliqué que cette mesure concerne les enfants des filles mères célibataires, des couples chrétiens vivant en concubinage, des divorcés remariés civilement, et des polygames catéchumènes. Cette mesure s’applique également aux enfants des enfants des chrétiens polygames, des conjoints qui ont introduit leur cause au tribunal ecclésiastique et des couples islamo-chrétiens qui n’ont pas encore été marié à l’église.
Cependant, le chancelier et vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Ouagadougou a fait savoir que ces enfants ne peuvent recevoir le baptême qu’à une seule condition. Celle de garantir que ces enfants, une fois le sacrement reçu, seront éduqués dans la foi chrétienne. « Un enfant qui prend le baptême et qui n’est pas éduquer dans la foi chrétienne, ça ne sert à rien finalement, car il ne va rien découvrir de la foi », soutient le vicaire judiciaire.
Aussi, précise-t-il que le cardinal a donné jusqu’à noël pour la célébration de ces baptêmes et que dès à présent les fidèles intéressés dont les enfants ont l’âge requis, peuvent déjà s’inscrire dans leurs différentes paroisses. « Dans certaines paroisses ces baptêmes se feront en collectivités et d’autres paroisses individuellement », ajoute-t-il.
Concernant l’année de la divine miséricorde, l’Abbé Jacob Yoda a expliqué que c’est le pape François qui à déclaré cette année, année de la miséricorde pour aider l’église à découvrir toujours la miséricorde, et inciter à plus d’effort pour vivre cette miséricorde à différents niveaux de la vie. Elle se clôture à la fête du Christ roi de l’univers, en novembre.
Ainsi confie-t-il que cela est célébré avec des étapes au niveau de l’église universelle et au niveau des églises particulières, c’est-à-dire dans les diocèses. Selon lui, les célébrations sont notamment faites avec la porte de la foi, porte de la miséricorde qu’il faut franchir.
« Cela invite à une disposition intérieure des chrétiens pour vivre et accueillir cette grâce, donc chacun va profiter pour vraiment vivre cette miséricorde. Nous sommes appelés cette année à vivre cette miséricorde en priant et en vivant avec plus de ferveur », dit-il, pour conclure.
Nadège Compaoré
Infowakat.net