15 octobre 1987, 15 octobre 2019. 32 ans que Thomas Sankara a été assassiné. En ce jour anniversaire, un traditionnel dépôt de gerbe a eu lieu à l’endroit même où Thomas a été tué. Etaient présentes plusieurs personnalités, qui ont d’ailleurs suscité l’étonnement du comité du mémorial. « Le président de l’Assemblée nationale à nos cotés, qui l’aurait cru? » s’exclame le Me Benewende SANKARA, porte parole du Comité international du Mémorial. Mais les instants les plus marquants de cette matinée ont été la visite des lieux si tristement célèbre de l’histoire du Burkina Faso.
La cérémonie a commencé par la visite de la salle dans laquelle le capitaine tenait ses rencontres avec ses acolytes. « C’est ici qu’il aimait s’asseoir, Blaise toujours à sa droite » indique un de ses compagnon, le bras tendu. La salle en question frappe par sa modestie, à l’image de celui qui l’animait. 32 ans après la disparition de Thom Sank, même si elle tient toujours sur ses fondations, elle est dans un piteux état. Pour seul meuble, une table (en fin, pour ce qu’i en reste) en plein centre et dont les morceaux jonchent le sol. C’était probablement le bureau du camarade président, bureau sur lequel il signait les papiers de la république.
Le sol, non carrelé et très plus poussiéreux, est recouvert de feuilles sèches, et même d’excréments d’animaux. La peinture intérieure des murs, un peu décolorée par la poussière, et recouverte de quelques toiles d’araignées, laisse imaginer depuis quand la dernière toilette de la salle a été faite. Les installations électriques, ne donnent pas, les réglettes d’ampoules étant détruites.
Seules tiennent tan bien que mal, quelques portes. Et sur l’une d’elle est écrit à la craie un mot désobligeant à l’endroit de Blaise Compaoré, ex président du Faso, et ancien frère d’arme du Capitaine Sankara. Bref, 32 ans après, l’esprit de Sankara plane encore dans l’atmosphère de la salle.
Pour clore la journée, le porte parole du Comité international du Mémorial a plaidé pour l’institutionnalisation de la date du 15 octobre. « Cet endroit est symbolique, plusieurs personnes ont fondu en larmes devant se bâtiment » dit-il.
Yekiremi Abdias FARMA
Infowakat.net