Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a organisé une conférence de presse ce lundi 08 aout 2016 à Ouagadougou. A cette conférence, le parti a donné sa lecture sur la situation nationale de notre pays. Situation oblige, les militants du parti n’ont pas hésité à se prononcer sur la nouvelle loi rectificative de finance et le « supposé appel téléphonique entre Blaise Compaoré et Roch M.C. Kaboré. Simon Compaoré 2e vice-président du parti et Ministre de la sécurité intérieure était le principal orateur de cette conférence.
Après avoir fait le bilan de sa participation aux élections municipales du 22 mai dernier où il a raclé 270 communes sur les 370 que compte notre pays, le MPP a lancé un regard sur la nouvelle loi des finances adopté récemment au Burkina Faso. De prime abord, le parti déplore certains agissements »négatifs » de ses militants pendant les élections municipales du 22 mai dernier. Pour mettre fin à ce genre d’actes, Simon Compaoré révèle que le parti prépare une session du bureau politique national qui aura comme ordre du jour l’examen du bilan des élections municipales. Il a laissé entendre qu’un examen profond sera fait pour voir dans quel contexte ces élections ont été organisées. Aussi, pour ce qui est de la loi rectificative de finance 2016, les militants du MPP approuvent-ils les nouvelles mesures fiscales proposées en vue d’élargir, selon eux, l’assiette fiscale et d’accroître les recettes. Ainsi, pensent-ils que pour atteindre le développement, le Burkina Faso doit désormais éviter les faibles taux d’absorption des financements, les pertes ou annulations de financements, les effets négatifs dus aux retards dans l’exécution des projets, le coût élevé du service de la dette, de la défaillance des prestataires et les abandons de chantiers. Pour ce faire, chacun doit donc apporter sa contribution d’une manière ou d’une autre pour le développement de la nation. C’est dans ce contexte que Simon Compaoré fait savoir que la taxe sur la bière est une contribution exigée des consommateurs.
« Il y a des gens qui se disent grand maître de l’économie et qui raisonnent comme s’ils n’ont jamais été à l’école de sciences économiques »
Simon Compaoré a déploré la réaction de certaines personnes constatée suite à l’application de la loi rectificative de finance. De ce fait, affirme-t-il, « nous étions sûre que les attentes seront énormes. Et même le citoyen lambda, si vous discutez calmement avec lui, il sera à même de comprendre que pour certaines réformes, certains types d’actions qui doivent porter des fruits il faut un peu plus de temps. Mais il y a des gens qui savent pertinemment comment fonctionnent l’économie, qui savent qu’il y a des lois qui commandent l’économie et qui se disent grand maître de l’économie. Mais, qui raisonnent comme s’ils n’ont jamais été à l’école de la science économique ».
Du traité d’amitié et de coopération
S’agissant des accords de la cinquième conférence des chefs d’Etats et de gouvernements sur le Traité d’Amitié et de Coopération entre le Burkina Faso et la République de la Côte d’Ivoire (TAC), Simon Compaoré estime que les conclusions auxquelles les deux gouvernements ont abouti sont celles qui laissent entrevoir un lendemain meilleur quant à l’amélioration des conditions de vie des populations du Burkina Faso et celles de la Côte d’Ivoire. D’une manière générale il convient, selon lui, de dire que « cette rencontre a été un succès ».
« Appel téléphonique entre Roch et Blaise : cette polémique stérile relève de la diversion et de l’intoxication »
Situation oblige, les membres du parti au pouvoir se sont prononcés sur le « supposé » contact téléphonique entre l’ex-président Blaise Compaoré et le président Roch M.C. Kaboré. Selon eux, cette allégation n’est qu’une polémique stérile qui relève de la diversion et de l’intoxication. «C’est à l’occasion de ce sommet que des acteurs malveillants ont tenté de brouiller l’image du président Roch Marc .C. Kaboré par cette affaire de contact téléphonique » a expliqué Bindi Ouoba, membre du bureau exécutif national du parti. A en croire Simon Compaoré, « des esprits malins ont lancé des supposés contacts téléphoniques pour faire oublier finalement l’essentiel de ce qu’a été cette rencontre ». « Il y a certains qui se cachent pour aller faire des choses. Mais si nous voulons agir, nous agissons à visage découvert et nous n’avons aucun intérêt, aucun agenda à définir avec l’ancien président » s’est-il justifié.
Armand Kinda
Infowakat.net
