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« Approchez regarder », il y a de bons « fouks »

Entreprendre au Faso, un parcours de combattant qui ne dit pas son nom. Entre l’idéal et le parcours à accomplir pour y arriver, nombreux sont ceux qui restent en chemin ou qui dévient de trajectoire. Mais s’il y a bien un commerce qui ne risque pas de disparaitre, c’est bien celui de la sap bon marché. Qui n’a jamais fait un tour dans le box d’un vendeur de friperie de sa ville ? Si l’avoir déjà fait est pour certains un crime, nous, en tout cas, plaidons coupables. Pour comprendre le business de ces gens, nous avons fait un tour au grand marché de Ouagadougou. Et dans notre aventure, nous sommes tombés sur le jeune Lewis qui vit de cette activité depuis 2012.

Le commerce de friperies, on le sait est une activité qui consiste à vendre des Habits qui ont déjà servi ou qui qui sont issus des soldes invendus des grandes boutiques. Les alentours du grand marché de Ouagadougou sont envahis par ces jeunes qui n’ont d’autres activités que cela.

Comment ils s’approvisionnent ?

La plupart de ces jeunes, qui n’ont pas encore assez de moyens, pour aller dans les ports, s’approvisionnent en gros au marché de 15 yaar au quartier Patte d’oie. Les balles de vêtements sélectionnés, un trie se fait pour séparer les « premiers choix » des « deuxièmes choix » nous explique Lewis. Les premiers choix sont vendus aux clients en détail sur place, pendant que les seconds choix sont récupérés par les commerçants des provinces qui vont les vendre à des prix dérisoires.

Les prix des balles varient selon la qualité et la quantité. Des dires de Lewis, le coût de la balle va de « soixante-quinze mille à cinq cent mille ». Mais une fois la balle « cassée », le pantalon jean est vendu entre deux mille cinq cents et trois mille selon l’état.

Lewis nous confie arriver à vivre décemment de son commerce malgré la lenteur du marché et des difficultés qu’il rencontre au sein de sa petite entreprise.

L’insécurité gâte les affaires

Les affaires sont en effet au ralenti ces temps-ci à cause de la situation d’insécurité que connaît le pays. Notre jeune débrouillard nous explique que ses produits étaient plus convoités par les étrangers en tourisme au Burkina ; « mais depuis que ce problème est arrivé au Faso, la monnaie circule très lentement » ce qui est à l’origine de ses mauvais rendements ces jours-ci. Avant, avec une balle achetée, l’écoulement pouvait se faire en une semaine mais ces derniers temps il arrive qu’un mois passe avec toujours en stock la même balle.
Toutefois, malgré ces circonstances, il arrive à prendre, en plus de ses besoins à lui, ceux de sa maman.

Chose étonnante, notre vendeur de yougou-yougou en plus de cette activité, est attiré par la musique. Il compte d’ailleurs, très bientôt réaliser son rêve. Mais avant que cela n’arrive, Lewis fait du « approchez regarder ».

Frédéric KAMBOU (Stagiaire)
Infowakat.net

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