Le baptême du nouveau Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) s’est effectué ce vendredi 17 février 2017 en présence du ministre de tutelle, des artistes et de quelques membres du gouvernement.
La rénovation du Centre national des arts du spectacle et du l’audiovisuel (CENASA) est à l’honneur des hommes de culture. C’est une réfection qui s’est faite en partie, grâce à la contribution financière du ministère en charge de la culture qui a mis à la disposition du centre 100 millions de francs CFA pour le doter d’un nouveau visage. Une salle polyvalente, un studio audio, un studio de répétition, de nouvelles loges et pour innovation, une salle VIP qui servira de salle d’attente pour des invités de marque.
Cette initiative entre dans le cadre de la politique du gouvernement. D’où cette rénovation du CENASA qui répond aux attentes du ministre de la culture, Tahirou Barry. A l’entendre, c’est un sentiment de fierté qui l’anime après avoir découvert un CENASA nouveau. « Avec l’ensemble du monde artistique du Burkina Faso, nous avons pensé que le CENASA méritait réfection, réhabilitation afin de le mettre au niveau des normes internationales requises. Le CENASA avait besoin de toilettage et surtout de réhabilitation pour permettre aux artistes de prester dans des conditions optimales », a-t-il soutenu. Avant d’illustrer ses propos par cette citation de Joseph Ki-Zerbo, « une culture sans infrastructures, c’est comme un vent qui passe ». Tahirou Barry a poursuivi que le défi pour le CENASA était de le remettre au service des artistes.
Cette rénovation s’est faite sous l’égide de Seydou Zongo alias Zeydess, par ailleurs directeur général du CENASA, à qui le ministre en charge de la culture a réitéré ses vifs remerciements. Ce dernier a pris fonction le 25 avril dernier, précédemment nommé en conseil de ministre. De ses propos, les travaux ont consisté à 2 grandes phases que sont la phase de rénovation et la phase d’innovation. « La phase de rénovation a consisté en la mise en place de normes sécuritaires. Il a été question de régler toutes les questions d’étanchéité avec les pluies parce que la pluie se déversait dans toutes les salles, à la mise en norme de l’électricité qui était inachevée, et à la mise en norme de la scène. A cela s’ajoute une phase d’innovation marquée par l’aménagement de salles qui n’existaient pas. On n’avait pas de salle de répétition digne de ce nom, pas de loges, pas de salles VIP, pas balises de sécurité, ni de moquettes », a-t-il indiqué. De son avis, cette année, le centre sera placé sous le signe de l’équipement. A cet effet, un devis pour une sonorisation est déjà déposé à la Direction des marchés publics (DMP).
La rénovation du CENASA constitue également une fierté pour les artistes. C’est ce que nous confirme Madess, artiste musicien burkinabè en ces termes, « la rénovation du CENASA est une grande fête pour les artistes, pour le monde de la culture parce que c’est une très belle salle qui répond à toutes les normes voire toutes les normes internationales ». Il a ajouté que la salle de répétition donne l’envie de répéter, et la salle de spectacle, envie d’y faire des spectacles. « Je crois que en 365 jours si un artiste n’est pas passé faire un concert au CENASA, c’est qu’il y a quelque chose qui ne vas pas. Chacun va grouiller venir se programmer rapidement et faire la promotion de son spectacle afin de venir jouer au CENASA parce que l’acoustique y est, la sono, la climatisation. Il n’y a rien à dire », a-t-il expliqué.
Pour assurer la mission du CENASA qui est la gestion et la promotion des ensembles artistiques nationaux, le directeur de l’institution compte prendre certaines dispositions afin d’assurer la pérennité du centre. Il s’agit entre autre de mettre en place une sonorisation fixe qui ne sera pas utiliser aux fins de location, faire de la salle polyvalente une salle non-fumeur, assurer les locations avec un cahier de charges et assorties d’une caution. Il est prévu la construction d’un podium en béton à l’espace aéré Amadou Balaké, une 1re expertise avait évalué les travaux à la hauteur de 212 millions de francs CFA.
Bernadette DEMBELE, stagiaire
infowakat.net
