C’est désormais un fait. Entre les groupes terroristes et le Burkina Faso, la guerre d’usure est désormais déclarée. En assassinant lâchement dans la nuit du 14 au 15 mai 2018 le préfet d’Oursi, dans le département du même nom, les terroristes viennent de démontrer encore une fois leur volonté de s’attaquer aux symboles de l’Etat et à ceux de ses représentants qui osent les défier ou douter de leur sanguinaire détermination.
On se souvient qu’ils avaient réussi dans un premier temps à faire reculer la Justice par des menaces physiques qui avaient conduit à la fermeture précipitée du Palais de justice de Djibo, les voilà désormais prêts à sortir la kalachnikov pour réduire à néant tout ce qui représente à leurs yeux, la présence, même symbolique de l’autorité de l’Etat.
Bien entendu il s’agit d’un revers de taille pour les autorités burkinabè qui avaient tenté de rassurer les populations du Nord et du Sahel et surtout les fonctionnaires que les mesures étaient prises pour garantir le retour à la quiétude dans la zone.
De toute évidence c’est un camouflet. Et il en faudra beaucoup plus pour juguler le phénomène d’insécurité. La seule justification d’une situation héritée du régime déchu ne peut plus suffire dans le contexte actuel.
Dans le contexte actuel il est évident que la montée en puissance du G5 Sahel (4000 hommes de 5 pays) n’a que trop tardé. Il est désormais temps de passer des discours aux actes concrets. Notamment par une mise en synergie adéquate de toutes les initiatives nationales et sous régionales. En évitant au maximum la dispersion des forces, des énergies et des moyens.
Jules SIMON
infowakat.net