Les assises régionales des Hauts Bassins ont connues leur épilogue ce vendredi 15 octobre 2021. Des recommandions et suggestions ont été émises à l’endroit des gouvernants. La cérémonie de clôture a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins Antoine Atiou dans l’amphithéâtre de l’institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE), ex ENEP de Bobo-Dioulasso.
A la fin des trois (03) jours de travaux sur les assises régionales de l’éducation nationale, plusieurs recommandations ont été faites aux autorités en charges de l’éducation émanant des 250 participants qui ont travaillé sur six (06) thématiques dont la première regroupe les thèmes sur le bilan de la mise en œuvre du protocole d’accord gouvernement/ syndicat national de l’éducation et la question enseignante ; la deuxième a trait à la réforme curriculaire des examens et concours scolaires et la stratégie de la relance de dynamisation du sous-secteurs de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ; la troisième concerne la gratuité de l’éducation et le transfert des ressources de l’éducation aux collectivités ; la quatrième thématique avait trait à la gouvernance du secteur de l’éducation et de la participation communautaire, le mécanisme de l’encadrement de l’enseignement privé et celui de la résilience du système éducatif face aux crises ; la cinquième thématique évoque la stratégie de relance du système éducatif et la sixième fait allusion à la stratégie de partenariat et de financement de l’éducation.
Selon le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, représentant le ministre de l’éducation, le système éducation a failli à ses missions malgré les efforts consentis par l’état. En effet, 30% du budget sont consacrés à l’éducation.
Malheureusement, jamais l’école n’a atteint le taux de 50 % au BAC, elle ne fait plus un taux de 50% pendant longtemps au BEPC. Le gouverneur a donné les taux aux examens de l’année scolaire 2020-2021 qui sont de 54,34 pour le CEP, 27,84 pour le BEPC et 38,2 pour le BAC. Il a aussi relevé plusieurs facteurs qui influencent négativement sur l’éducation au nombre desquels les mouvements d’humeurs et les boycotts, les ratios maitres/élèves et élèves/ manuels scolaires qui sont en deçà des normes éducatives, les fournitures scolaires de bonnes qualités qui ne viennent pas aux moments opportuns, l’incivisme qui règne dans les établissements scolaires, les phénomène de drogue et l’alcool, l’insécurité qui ont empêché plus de 300 000 élèves à retrouver le chemin de l’école sont autant de maux qui minent le système éducatif sans occulter les constructions inachevées etc.
Avant la clôture des activités, il y a eu des recommandations où les travaux de groupes en ont fait une synthèse. Entre autres on peut citer la construction des centres permanents d’alphabétisation et de formation (CPAF) dans chaque commune, la relecture du statut particulier pour corriger les injustices et pour plus d’équité, la promotion de la cantine endogène, la prise des mesures pour une autonomie financière des COGES en vue d’une prise en charge des écoles, la création de fond spécial au profit de l’éducation, etc.
Pour le gouverneur, il est important que l’on veille à ce que les élèves ne soit pas munis d’armes blanches à fortiori d’armes à feu, toutes choses qui peuvent mettre en péril l’éducation. Aussi, a-t-il émis l’idée d’une police scolaire, question où les élèves eux-mêmes veilleront sur leurs propres comportements.
A l’issue de ces trois jours de travaux, les participants décident d’adhérer pleinement aux assises nationales qui se tiendront du 18 au 20 novembre 2021 à Ouagadougou.
Fatogoma Traoré
İnfowakat.net
