« Renforcement de l’application des lois et règlements antitabac au Burkina Faso » c’est sous ce thème que s’est tenu ce jeudi 18 juin 2015 un atelier de sensibilisation des parlementaires du Conseil National de Transition (CNT). Cet atelier qui est une initiative de l’honorable député Issouf ZOUNGRANA a regroupé près de 30 députés du Conseil National de la Transition dans l’objectif de briefer les représentants de la Représentation Nationale sur la lutte antitabac en vue de promouvoir l’application de la législation nationale.
La cérémonie d’ouverture a été assurée par le député Issouf Zoungrana qui a représenté le Président du Conseil National de la Transition et Dr. Narcisse Naré, Directeur de la Promotion de la Santé et Point Focal de la lutte antitabac au Burkina Faso. Par cette initiative, le député Zoungrana dit vouloir « sensibiliser ses collègues pour une meilleure promotion de l’application de la loi n°040-2010/AN portant lutte contre le tabac au Burkina Faso, qui, à son avis peine à être mise en œuvre depuis son adoption et cela, malgré l’adoption de 3 décrets d’application depuis octobre 2011 et récemment en avril 2015, d’un arrêté conjoint.
Au Burkina Faso, le tabac est responsable de mortalité et de morbidité importante au Burkina Faso. Et selon l’annuaire statistique 2013 du CHU Yalgadho OUEDRAOGO, les tumeurs malignes des bronches et du poumon, les emphysèmes, les bronchopneumopathies chroniques obstructives, les troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de tabac sont de plus en plus enregistrés dans les hôpitaux.
Pour les parlementaires l’idée est de comprendre les mécanismes de lutte contre le tabac et les points de blocage pour ainsi interpeller le gouvernement sur sa responsabilité dans la lutte contre le tabagisme au Burkina Faso afin d’éviter à notre jeunesse une mort certaine à travers la consommation de la cigarette.
En effet, selon docteur NARE Narcisse « une personne meurt toutes les 6 secondes à travers le monde du fait de la consommation du tabac et 6 millions de décès ont été constatés en 2011. Environ 600 000 personnes meurent chaque année du fait du tabagisme passif. C’est-à-dire des personnes qui ne fument pas mais qui subissent les conséquences des fumeurs ». Au Burkina Faso, la consommation de cigarettes a atteint des proportions très élevées chez certaines couches de la population. Selon les rapports de l’enquête STEP 2014, la consommation du tabac demeure un réel problème de santé publique au Burkina avec une prévalence de 19,8% au sein de la population générale de 25 à 64 ans.
Un engagement des députés
Au sortir de cet atelier, les députés mettront en place une feuille de route claire en vue de promouvoir l’application de la législation antitabac au Burkina Faso. Un groupe de travail parlementaire sur la lutte contre tabagisme au Burkina devrait voir le jour. Le ministère de la santé a salué l’organisation de cet atelier qui est le premier du genre et souhaite que ces actions continues.
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Principaux faits selon l'OMS
- Le tabac tue la moitié de ceux qui en consomment.
- L'épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année. Plus de 5 millions d'entre elles sont des consommateurs ou d'anciens consommateurs, et plus de 600 000, des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée.
- Si aucune mesure n'est prise d'urgence, le nombre annuel de ces décès pourrait atteindre plus de 8 millions d'ici à 2030.
- Plus de 80% du milliard de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Cathé ZOURE
Infofaso.net
