Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) dans une conférence de presse organisée ce mercredi 7 mars 2018 à Ouagadougou, a tenu pour principaux auteurs de la double attaque qu’a connue la capitale burkinabè le 2 mars dernier, l’ex président Blaise Compaoré, son Chef d’Etat-Major à la Présidence du Faso, Gilbert Diendéré et son ministre des affaires étrangères Djibril Bassolé. Les conférenciers exigent donc qu’ils soient tous poursuit par la justice pour « haute trahison… ».
Le vendredi 02 mars dernier, l’Ambassade de France et l’Etat-Major Général des Armées (EMGA) à Ouagadougou ont été la cible des terroristes. Cette attaque qui a fait 16 victimes dont 8 militaires et 8 assaillants, et plus de 85 blessés, a été revendiquée par le groupe terroriste « Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (Nusrat al-Islam Wal-Muslim) » de Iyad Ag Ghali, « proche collaborateur de l’ex président Blaise Compaoré, son Chef d’Etat-Major à la Présidence du Faso, le Général Gilbert Diendéré et de son Ministre des affaires étrangères Djibril Bassolé », a dit S. Claude Ouédraogo, Coordonnateur national du MPRSCA.
« On a vu comment ils (les terroristes) circulaient ici à Ouagadougou au temps de Blaise Compaoré sans s’inquiéter. Vous avez vu les images dans le désert où les terroristes se faisaient former par Diendéré. C’est dans le désert. Vous avez vu comment ils étaient proches… », soutient Claude Ouédraogo, estimant que c’est l’ex président en collaboration avec les deux généraux qui a ouvert la porte aux terroristes qui, aujourd’hui sèment la terreur et la consternation au peuple burkinabè.
De ce fait, les conférenciers exigent du gouvernement, « au nom de l’état de droit », que l’ex président du Faso Blaise Compaoré, les généraux Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré, soient tous poursuivis pour « haute trahison, de collision avec des groupes terroristes et de déstabilisateurs du Burkina Faso et de la sous-région ». Aussi, ont-ils exigé du gouvernement, l’extradition de l’ancien président Blaise Compaoré, pour qu’il réponde devant les juridictions de son pays pour les actes qu’il a commis. Par la même occasion, les conférenciers ont invité les autorités judiciaires françaises à accélérer le dossier d’extradition de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré.
Sur l’affaire du procès du putsch manqué de septembre 2015, les conférenciers ont dénoncé la « prise en otage du procès des putschistes par le tribunal militaire ». En refusant l’accès aux journalistes avec leurs matériels de travail dans la salle d’audience à l’ouverture du procès le 27 février 2018, le M/PRSCA estime que « la justice militaire a pris en otage le procès » qui pourtant devrait être public et bien médiatisé pour que le Burkinabè qui a lutté d’une manière ou d’une autre dans le tréfonds du pays pour faire échouer le putsch soit édifié sur les faits.
Sur l’interpellation du Colonel Auguste Denise Barry le 29 décembre 2018, les conférenciers ont souhaité que la justice militaire communique plus sur cette affaire afin de donner les vrais mobiles de son incarcération.
Armand Kinda
Infowakat.net
2 commentaires
Sans événement
Je condamne cette attaque au nom de mon pays le Burkina Faso. La partie ou la mort nous vaincrons