Venus de divers horizons, et « sparadrap vocal » au cou pour certains, ils étaient environ une centaine de Ouagalais, venus commémorer l’anniversaire douloureux de l’attaque du 15 janvier 2016 sur l’avenue Kwame Nkrumah. Souvenirs douloureux oui, mais les parents des victimes n’ont pas pour autant tourné dos à la vie. Ils ont décidé de rester « debout » comme l’a indiqué le thème de cette commémoration.
« A Paris, ils ont les champs Elysée, à new York ils ont le Time Square, et à Ouaga nous avons l’avenue Kwame Nkrumah. Nous devons redonner vie cette avenue qui est un symbole pour notre ville ». C’est ce qu’a rappelé Harouna Kaboré, ministre en charge du commerce qui était présent à la soirée. Et tout ce que les terroristes veulent c’est de nous « mettre dans une sinistrose », nous empêcher d’aller « à des concerts et sur des terrasses » a-t’il ajouté.
De la joie pour combattre la tristesse, c’est le moyen qu’ont choisi les artistes burkinabè et les organisateurs, pour non seulement manifester leur soutien aux parents des victimes, mais aussi pour lutter contre les tentatives d’apeurement opérée par les forces du mal.
Pour le maire de Ouagadougou Armand Béoindé, même si depuis 2015, nos forces de défense et de sécurité, de même que les populations ont été mis à rude épreuve, l’essentiel est que « nous ne sommes pas tombés ».
Et au ministre du commerce de renchérir : « je lance le défis à tous les ouagalais, de revenir sur kk, consommer, et prendre des selfies afin de montrer aux monde que nous n’avons pas abandonné ». Car comme l’a dit Nathanaël Minoungou, artiste musicien présent à la soirée, « s’ils n’ont pas peur de la mort, c’est parce qu’ils ont peur de la vie »
Ange L. Jordan MEDA
Infowaka.net
