Le lancement de la deuxième phase du projet <<santé mentale pour tous>> a eu lieu mardi 26 mars 2019. Ce projet œuvre pour la prise en charge et la réinsertion des personnes handicapées morales et physiques. Plus de 511 millions financés par CBM suisse vont permettre la mise en œuvre de ce projet.
La phase deux va consister à la formation des ressources humaines, faire le plaidoyer pour la disponibilité et l’ accessibilité des médicaments au niveau des différentes formations sanitaires périphériques.
Elle sera une occasion de sensibiliser « es communautés pour qu’elles sachent que le problème de santé mentale n’est pas égale à la malédiction, mais qu’elles aient recours aux services de santé mentale pour des soins appropriés » explique Dr. Paulin Somda de la direction de la prévention et du control des maladies non transmissibles au ministère de la santé.
Le projet va aussi permettre de travailler dans la prévention, la promotion de la santé et former la communauté afin de lui permettre d’intervenir dans la prévention de tous problèmes mentaux.
La phase deux du projet va concerner trois régions du Burkina Faso. Il s’agit de la région du Centre-Est avec le district sanitaire de Koupéla, de la Boucle du Mouhoun, des districts sanitaires de Nouna et de Dédougou et la région du Sud-Ouest avec les districts sanitaires de Gaoua et de Diébougou.
Selon l’organisation mondiale de la santé, les troubles mentaux ou neurologiques affectent une personne sur quatre dans le monde à un moment de sa vie. « Environ 450 millions de personnes souffrent actuellement de ces pathologies, ce qui place les troubles mentaux parmi les causes de morbidité à l’échelle mondiale », indique Narcisse Naré représentant du ministre de la santé.
Il continue en rappelant qu’une étude épidémiologique réalisée en 2015 montre que 41 % de la population générale âgée de 18 ans et plus, souffre au moins d’un trouble mental.
D’où la nécessité pour le ministère de la santé avec l’appui du CBM et en collaboration avec l’organisation catholique pour le développement et la solidarité de poursuivre son action à travers le financement d’une seconde phase qui va couvrir la période 2019-2022.
« La santé mentale englobe la promotion de la santé du bien- être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces troubles. Tous ces aspects ont été pris en compte dans la seconde phase du projet santé mentale pour tous », précise le représentant du ministre de la santé.
Au terme du projet, les soins de santé mentale doivent être disponibles au niveau déconcentré. Ces soins doivent être également intégrés dans les soins primaires pour que des personnes non spécialisées puissent prendre en charge des populations qui présentent un problème de santé mentale.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net