Abraham BADOLO, responsable de l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) pense que si l’ancien président du Faso Blaise Compaoré doit être jugé pour les crimes constatés sous son « règne » de 27 ans, son « homme de confiance pendant des années », en l’occurrence l’actuel président du Faso Roch Kaboré, doit l’être aussi, au même titre que son mentor. Pour cause, « Roch a longtemps été le deuxième homme fort du pays pendant plus de dix ans » et il est « comptable des crimes qu’il y a eu sous l’ancien régime » au même titre que Blaise Compaoré.
« Le président Roch Marc Kaboré a été pendant longtemps le deuxième homme fort du Burkina Faso. Il a passé plus de 10 ans à la présidence de l’Assemblée nationale, il a été vice-président de l’assemblée et il a été plusieurs fois ministres sous le régime Kaboré. S’il a occupé tous ces postes, c’est parce que Blaise Compaoré lui faisait confiance. Et en tant que deuxième homme fort du pays il ne peut pas dire qu’il n’était pas au courant des magouilles qui se faisaient sous Blaise Compaoré », c’est l’explication donné par Abraham BADOLO pour justifier sa thèse sur la culpabilité de Roch Kaboré au même titre que Blaise Compaoré, sur les différents crimes économiques et de sang qu’a connus le Burkina Faso pendant un quart de siècle.
Le président de l’ADP est allé encore plus loin en indiquant que le pouvoir en place n’a pas intérêt à ce que Yacouba Isaac ZIDA, précédemment Premier ministre sous la Transition, soit aussi jugé au Burkina Faso. « Si Zida doit rentrer parler au Burkina Faso, le MPP (parti au pouvoir) ne fera plus trois jours », a-t-il dit pour indiquant que Zida aurait des secrets compromettant les hommes forts du moment.
Faisant le bilan le bilan de la gestion du pouvoir actuel, le président de l’ADP a estimé que la gouvernance « au cas par cas » du président Roch Kaboré a fini par pousser le pays à la croisée des chemins. Ce qui signifie, selon lui, que « nous ne savons plus d’où nous venons, notre présent est un concentré de tâtonnement et le future reste obstrué par l’incertitude ».
Le musèlement des OSC par le pouvoir en place
L’ADP dit avoir constaté une volonté manifeste de nos gouvernants à museler certaines Organisations de la Société civile (OSC) qui, par leur veille citoyenne, critiquent les tares du régime actuel. Mais advienne que pourra, l’ADP ne se laissera pas intimidé par le « régime chaotique de Roch ». « On a critiqué le pouvoir de Blaise en son temps, mais on n’a pas reçu de menaces en “inbox”. Soit le gouvernement a le pouvoir d’Etat, soit il ne l’a pas. Vous ne pouvez pas dire tout le temps au peuple burkinabè qu’on veut vous déstabiliser. Que nos dirigeants arrêtent de pleurnicher et qu’ils trouvent des solutions réelles aux problèmes des populations », s’insurge Abraham BADOLO.
Armand Kinda
Infowakat.net