Le ministère du commerce et ses structures rattachées veulent professionnaliser les filières agricoles porteuses comme l’anacarde, le sésame, la tomate etc. Selon Seydou Ilboudo directeur général du commerce, des réformes ont été faites pour offrir aux producteurs plus de sécurité dans l’écoulement de leurs produits. Et les prélèvements effectués de 2018 à 2020, sur les exportations de l’anacarde et du sésame s’élèvent à  plus de 7 milliards FCFA.

Les réformes entreprises dans les filières porteuses au Burkina Faso, en terme d’emplois et d’économie sont le sésame, la mangue,  l’anacarde, le karité, l’oignon, la tomate, le bétail, le miel, le textile, et le cuir.

Selon le directeur général du commerce Seydou Ilboudo, la balance commerciale 2019 indique que les exportations des produits de ces filières, sont passées de 192,2 milliards en 2017, à 250,7 milliards de FCFA en 2018.

Des réformes pour protéger les producteurs

Mais derrière ce score se cachent des difficultés telles que la faible organisation des marchés caractérisée par les « achats bord-champs », le difficile accès au financement et surtout l’absence de réglementation.

Les quatre principales réformes entreprises sont :

• La mise en place d’un agrément clarifiant le statut d’acheteur des produits de ces filières. Ceci pour répertorier tous les acteurs agréés et d’éviter que des étrangers ou « acheteurs opportunistes ne perturbent les règles du marché »
• L’instauration d’une autorisation spéciale pour chaque opération d’exportation comme pour la filière karité
• L’instauration de prélèvements de redevances sur les volumes des exportations pour financer les activités de promotion et de développement des filières
• Et la création d’une structure de régulation pour mieux suivre les activités des interprofessions.

Avec ces réformes, les prix des produits seront fixés par l’Etat en collaboration avec les acteurs, et tous les acheteurs devront s’y plier. Un fond de plissage sera mis en place pour absorber les gaps qui pourraient survenir du fait des conjonctures économiques externes, dans le but d’assurer aux producteurs le respect des prix d’achats en fonction des campagnes.

les prélèvements effectués ces trois dernières années sur l’exportation de l’anacarde s’élèvent à 6 milliards 398 millions 933 mille 445 FCFA, à la date du 6 janvier dernier.

Plus de 05 milliards de francs CFA de prélèvement à l’exportation depuis 20118

«3 milliards 594 millions 856 mille 020 FCFA pour l’année 2018 ; 2 milliards 089 millions 997 mille 075 FCFA pour l’année 2019 et 714 millions 080 mille 350 FCFA pour l’année 2020 en cours». Ce sont les montants des prélèvements à l’exportation (anacarde et sésame) donnés par Seydou Ilboudo.

80% de et argent (4 milliards 547 millions 882 mille 476 FCFA) est alloué au budget du conseil burkinabè de l’Anacarde et les 20% restant (1 milliard 136 millions 970 mille 619 FCFA) sont reversés au budget de l’Etat

Concernant la filière sésame, Seydou Ilboudo a déclaré que «son exportation a mobilisé ces trois dernières années, 01 milliard 266 millions 023 mille 662 FCFA» et ce de 2018 à 2020.

Ces prélèvements sont l’une des réformes entreprises par le gouvernement pour la promotion des filières porteuses.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net