Le Burkina Faso commémore ce 19 août 2020, la journée mondiale des acteurs humanitaires, au moment où 2,9 millions de personnes à travers le pays ont été rendues vulnérables à cause de la crise humanitaire et sécuritaire. Ce mois d’août 2020, ce sont 1 013 234 de personnes déplacées que compte le Burkina Faso, avec une forte concentration dans cinq régions du pays. Le nombre d’humanitaires nationaux et internationaux sur le sol Burkinabè s’estime à un peu plus de trois millions. Les besoins de financement sont de plus en plus croissants, et le plan de réponse humanitaire a été revu à la hausse. Une hausse de 36% par rapport au plan élaboré en février dernier.
A la date du 8 Août 2020, l’on dénombre un million treize mille deux cent trente-quatre (1 013 234) PDI. Ce nombre se décompose comme suit :
- 16,17% d’hommes ;
- 23,41% de femmes ;
- 60,42% d’enfants soit 19,09% de moins de 5 ans et 41,33% de plus de 5 ans.
Les besoins de financement revus à la hausse dans la deuxième semestre sont estimés à 424 millions de dollars soit 233,5 milliards de francs CFA.
Les principaux défis se situent une fois de plus au niveau des abris, de l’alimentation, de la sécurisation des enfants, qui constituent plus de la moitiés des déplacés, de l’accès à l’assainissement, et à de l’accès aux zones difficiles.
Sur ce dernier point, la ministre de l’action humanitaire Laurence Ilboudo/Marchal a demandé aux groupes armés d’épargner les acteurs humanitaires, qui par leur neutralité, viennent en aide aux populations victimes des conflits. « Il y a d’autres manières de revendiquer » dit elle.
Et en matière de sécurisation des personnes déplacées, la stratégie est de faire en sorte « d’éviter qu »il y ait une discrimination dans la prise en charge des vulnérabilité, que personne ne soit exclue dans la réponse humanitaire » parce que les violences, les coups et les blessures entraînent « une radicalisation ». Il s’agit d’emmener les population à se mobiliser elle même pour « se protéger ensemble » ajoute la ministre. L’option militaire ne vient qu’en dernier recours.
La principale leçon apprise apprise selon Laurence Ilboudo, est que « ce n’est pas par les armes que le problème sera résolu (…). Nous avons besoin de travailler à relever la vulnérabilité » et ne « pas cultiver cet assistanat éternel », raison pour laquelle, il a été demandé aux acteur d’allier le développement à l’humanitaire.
Le gouvernement et ses partenaires ont fait un clin d’œil à tous ceux qui travaillent auprès des populations, parfois au péril de leur vie, et loin de leurs famille, pour sauver celles des autres.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net