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Burkina/Covid-19 : les travailleurs et travailleuses de sexe affectés mais pas inactifs

La pandémie du coronavirus a affecté tous les secteurs d’activités au Burkina Faso. Commerçants, fonctionnaires ont le même langage. Les travailleurs et travailleuses du sexe n’en sortent pas indem.

Fini le défilé des « crudités » comme les appellent certains clients sur les différents trottoirs de la ville de Ouagadougou ainsi que de certaines autres villes du pays.

L’épidémie de coronavirus ayant affecté le pays, la mise en place d’un couvre-feu a été instaurée sur toute l’étendue du territoire national affectant ainsi l’économie des travailleurs et travailleuses du sexe (TS).
<< Depuis que le couvre-feu a été instauré, nos affaires ont vraiment chuté, tout a diminué>> explique Aminata, une travailleuse du sexe de la ville de Ouagadougou.

Alors que certaines se plaignent de la réduction de leurs chiffres d’affaires d’autres comprennent la situation.
<< C’est vrai que depuis l’instauration du couvre-feu, on ne gagne plus de marchés comme avant, tout a été réduit mais je comprends que c’est pour notre bien et celui du pays donc on n’a pas autre choix que de se débrouiller>>, nous raconte une autre de ces « crudités » de la ville de Ouagadougou.

Pour Aline, travailleuse du sexe de la ville de Bobo Dioulasso son revenu et celui de ses consoeurs sont à la baisse à cause de l’épidémie du coronavirus.

<< On s’adapte aussi à la situation>>

La pandémie du Covid-19 a certes affecté le secteur mais celà n’empêche pas certaines de continuer à offrir leurs services aux clients.
<< Avec cette situation, il faut bien aussi s’adapter à la situation. Pour ma part comme je ne travaille plus la nuit, la priorité est mise sur le travail du jour>> indique Monique (nom d’emprunt).

<< Les clients ont diminué mais le service continue autrement>>.

Le nombre de clients ayant diminué, le chiffre d’affaires également en prend un coup. << Je pouvais avoir 6 à 7 clients là nuit mais depuis le couvre-feu je me retrouve avec 2 ou 3 clients qui ne me rapportent pas grand chose. Les rares fois où je gagne un peu c’est quand certains clients me demandent de passer le couvre feu avec eux chez eux, là ils doivent s’occuper de mon déplacement et tout >> explique Doloresse.

<<C’est par prudence que je reste chez moi>>

Xavier, jeune homme d’une trentaine d’années, fidèle client des TS qui a accepté répondre à nos questions explique. << Rester chez moi est mieux, j’évite d’aller vers elles par prudence vu que ce genre de filles reçoivent beaucoup de personnes, on ne sait pas qui est qui donc c’est mieux de rester chez moi par mesure de prudence>>.
Il faut noter que ce n’est pas seulement les travailleuses du sexe qui sont affectés, les travailleurs de sexe masculins aussi sont touchés.

Un d’entre eux, nous explique que les activités ont ralenti. << Même à notre niveau tout a diminué, on n’a rarement de clientèle. Les rares clientes qu’on a aussi en demande un peu trop mais bon on fait avec >> indiqu t-il.

En rappel plus d’une dizaine de villes du Burkina Faso ont été infectées par l’épidémie du Covid-19 et à la date d’aujourd’hui le pays enregistre 497 cas confirmés, 161 guérisons et 27 décès. Malgré cette pandémie, le secteur des TS est affecté mais n’est pas inactif.

Sandrine Bado
Infowakat.net

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