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Burkina : des clients remontés contre la BOA

La journée du 29 août 2018 a été une journée de calvaire pour les clients de la Bank of Africa. Un client estomaqué par le manque de communication et respect de la part de cette banque fait part à infowakat.net, sont récit d’une journée aussi triste que révoltante.

Aucun guichet de Bank of Africa (BOA) n’a servi un client ce 29 août 2018.  Un client de cette banque relate les faits tels qu’il les a vécus ce jour. « J’arrive à l’Agence cette banque située sur l’avenue Charles De Gaulle, il est 9h17, je suis un peu surpris par le fait que le Parking moto est presque vide », introduit-il avant de demander qui est le parqueur des lieux. « je ne reçois aucune réponse, je décide donc de garer tout de même puisse que la banque est ouverte. J’avance, je dépasse le vigile et une autre dame qui porte un badge de ladite banque. A l’intérieur de la banque, je constate qu’il n’y a personne à la caisse. Je lance un « bonjour » à gorge dégagée. Silence radio, un autre « bonjour » et cette fois à gorge plus que déployée.

« Monsieur il n’y a pas connexion » me répondit cette dame que j’ai dépassé à la porte d’entrée. L’air moqueur, que compatissant, elle avance pour prendre place derrière le comptoir. J’avance vers elle, et je lui demande « Madame qu’est ce qui se passe ? ». D’une voix plutôt fine, elle me répète gentiment « Monsieur, il n’y a de connexion depuis le matin et c’est national ». « C’est national pour qui ? pour vous ou pour tout le monde ? pourtant moi j’ai la connexion sur mon téléphone », lui ai-je répondu à mon tour. Consterné, par le manque de courtoisie et cette information aussi laconique, qu’irritant, je décide de me rabattre sur le Guichet Automatique de Billet (GAB), situé juste à côté ».

Même les GAB s’y mettent !

La vigile assise devant le GAB avec un sourire, qui me soutire aussi un petit sourire me parle en ces termes : « Monsieur, je ne sais pas si ça va marcher, mais j’ai l’impression qu’il y a un problème de connexion… Essayer voir, peut-être qu’avec vous ça va marcher ». Je lui lance un « Merci beaucoup madame », tout en lui promettant d’essayer. A l’intérieur du GAB, elle pousse délicatement la porte pour mettre à l’abris du regard des autres cinq personnes qui sont arrivés après moi et qui veulent aussi tenter leur chance.

Même les GAB s’y mettent

J’introduis ma carte « SESAME + », le son est comme d’habitude, tout va bien jusque-là. J’essaie d’abord de regarder mon solde, pour me rassurer s’il y a suffisamment d’argent. De toutes les manières, aucune chance que le compte soit vide, puisse que nous sommes à la fin du mois et les salaires ont été virés et positionnés depuis le 27 août dernier. Le Solde comptable est plus que positif, je souris. Je m’engage maintenant pour faire un retrait, je recompose mon code et tout se passe bien jusqu’au moment où je compose le montant. Je frotte mes mains et j’attends… J’entends

Crack » surpris d’un coup d’œil impénétrable et rapide, je regarde l’écran du GAB et je vois « Fonds insuffisant » … Je recompose rapidement, même chose ! Je répète cette opération 5 fois.

Tout furieux, je sors du GAB, j’attends pour voir si le monsieur qui me suit aura plus de chance que moi. « Vraiment une merde cette banque », lance un autre client derrière moi. Il sort à son tour et ainsi de suite. Je me résigne à aller voir dans une autre agence. Direction « BOINS YAARE » … Arrivé, c’est le même scenario. Je vais faire ensuite 5 autres agences dans la ville de Ouagadougou, j’étais vraiment dans le besoin d’argent.

Une journée perdue – un espoir perdu – un client perdu

Je repars au bureau, pour prendre mon mal en patience. Il est 15h07, je décide de repartir au siège sis avenue Sangoulé Lamizana. Le vigile en poste pour le contrôle des entrées, dans un français approximatif, complété par le mooré me dit « Patonron, connexion kabéyé (Ndlr : Patron, il n’y a pas de connexion) ».

Une dame manifestement dans des soucis qui dépassent les miens, se met à parler seule. Je l’entends murmurer et elle fond en sanglot. Je m’approche d’elle, « Madame, je peux vous aider », d’un regard fuyant, elle ne m’adresse pas la parole et reprend sa route, c’est alors que j’entends : « je vais la perdre ». Qu’est-ce qu’elle va perdre ? Je suis dépassé !

Dans tous mes tours, je n’ai remarqué aucun communiqué, aucune note d’informations sur ce qui se passe. La banque dispose du numéro de tous ses clients, mais pourquoi ne sommes-nous pas informés ? Pourquoi une journée complète sans opération ? Comment une banque qui dit être dans 17 pays peut être sans connexion, une journée entière ? Notre argent est en sécurité ? Les clients méritent plus de respect.

Pour ma part, sans crier au scandale je suis allé dans une autre banque située juste à côté et j’ai ouvert un autre compte sur lequel je ferai transférer désormais mon salaire. Puisse que je ne leur dois rien et qu’elle ne me doit rien… Je crie donc VIVE LA CONCURRENCE ! »

Barro Daouda

Infowakat.net

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