« Demain ya pas cours ». Le refrain de ce tube est sur les lèvres de bon nombre d’élèves depuis l’annonce le 14 mars dernier, de la fermeture des établissements d’enseignement, préscolaire, primaire, secondaire, professionnelle et universitaire, sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision fait suite aux cas du COVID19 enregistrés au Burkina, et s’inscrit dans une vision de réduire la propagation du virus.
Il est 9h00 lorsque nous arrivons au lycée privé du réveil au 1200 logements. Le portail est fermé. Rasmané Kaboré, vigile de l’établissement, affirme qu’il n’y a aucun élève au sein de l’école. Seulement les enseignants et l’administration y sont. « Nous avons systématiquement renvoyé tous les élèves chez eux depuis le matin. Ils n’ont même pas eu accès à la cours de l’école », a-t-il dit.
Quelques centaines de mètres plus loin, au le lycée technique national le constat est quasi le même. Les salles de classes sont vides d’élèves. Seuls quelques-uns d’entre eux sont sous les arbres, plongés dans les révisions.
Au lycée de Bogodogo, au Philippe Zinda Kaboré et au collège protestant, c’est le même constat. Les cours est vides de ses élèves, et là encore, seuls quelques membres de l’administration y sont. Les élèves présents, s’exercent. C’est le cas de Ousséni Koanda, élève en classe de Terminale D au collège protestant. « Nous sommes une dizaine et nous nous exerçons. Vraiment cette mesure ne nous arrange pas, nous qui sommes en classe d’examen. Ça fait un retard que nous allons encore accuser car nous ne savons vraiment quand les cours reprendront. Nous sommes aussi inquiets ». A-t-il dit.
A l’université Joseph Ki-Zerbo, c’est toute autre chose. Les agents de sécurité luttent avec des étudiants quelques peu furieux de ne pas pouvoir avoir accès au temple du savoir.
L’accès au campus est interdit aux étudiants. Seuls les membres de l’administration sont autorisés à y pénétrer, et ce, sous présentation de la carte de membre, aux vigiles, mobilisés pour la situation.
« Pourquoi interdire l’accès au étudiants, tandis que le personnel lui a le droit d’y entrer ? ne vont-ils pas se rencontrer là-bas ? leur présence n’affiche-t-elle pas de risque aussi ? » a laissé entendre un étudiant tout furieux ! Toujours sous le poids de la colère, il a de même ajouté qu’il est venu chercher des dossiers pour des dépôts sans succès. « Je suis maintenant confronté à une difficulté, car je ne pourrais plus faire les dépôts à temps ! »
Alex SOME (Stagiaire)
Infowakat.net