Des fiscalistes et des syndicalistes ont animé une conférence publique ce mercredi 22 janvier 2020 autour de la justice fiscale. L’impôt unique sur les traitements et salaires était le principal sujet à l’ordre du jour. Invité, le ministère de l’économie et des finances sera finalement le grand absent de cette conférence.
Aucun Etat au monde ne peut fonctionner sans impôt clament Toussaint Bationo, syndicaliste membre de la Confédération Syndicale Burkinabé (CSB) et Daouda Diallo, fiscaliste.
Selon Toussaint Bationo, « le problème actuel de l’IUTS est que celui-ci touche aux « intérêts individuels ». Raiosn pour laquelle certains se débattent pour sa suppression. Pourtant » l’intérêt collectif doit primer ».
Pour ce dernier, tout est une question de justice et d’équité fiscale. Il y a des salariés du parapublic selon lui, dont le montant d’IUTS prélevé sur leurs revenus, correspond à un mois de salaire d’un cadre de catégorie A d’un fonctionnaire. Pour devrait-on couper chez l’un pour lui payer un salaire, et que l’autre qui est bénéficiaire, refuserait de céder un peut de son salaire pour la nation? Se demande-t’il.
D’ailleurs pour lui, » la plus part de ceux qui combattent l’IUTS ne savent pas de quoi ils parlent. Ce qu’ils font ce sont des simulations et des propositions. »
Docteur Daouda Diallo, quant à lui fair remarqué que dans le secteur privé, il y a des salariés qui même avec « 45 mille francs comme salaire paient l’IUTS. » Pour lui, le « débat a été travesti ».
« Beaucoup de revenus échappent à l’Etat », déclare Docteur Amadou Yaro, enseignant en finance publique. Il faudrait donc songer selon lui à imposer les autres types de revenu, y compris dans le secteur informel.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net