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Burkina : La gouvernance actuelle contraint des commerçants à « tirer le diable par la queue »

Le Collectif des Associations des Commerçants et Ouvriers du Kadiogo (CACOK) a, au cours d’une conférence de presse organisée dans l’après-midi de ce mardi 20 février 2018 à Ouagadougou, donné sa lecture de la situation nationale. Les conférenciers ont ainsi dénoncé des tares dans la gestion actuelle du pouvoir qui les contraindraient à « tirer le diable par la queue ».

Ousmane Baguian, SG du COCAK

Le collectif des Associations des commerçants et Ouvriers du Kadiogo (COCAK) est une coalition qui œuvre dans le domaine du commerce dans la ville de Ouagadougou. Cette coalition a, pour sa part, dénoncé différentes failles dans la gouvernance actuelle qui, selon elle, favorisent le marasme économique dans lequel est plongé le pays depuis quelques années. « Nous commerçants et ouvriers du Kadiogo, n’arrivons plus à nous en sortir et tirons le diable par la queue. Même nos charges familiales, il nous est difficile aujourd’hui de les supporter. Au-delà des chiffre pompeux  qu’on nous chante aux oreilles chaque jour pour nous dire que le Burkina avance, nous, citoyens du pays réel, du vrai Burkina reculons et à grands pas ». C’est du reste ce qu’a soutenu le Secrétaire Général (SG) du Collectif, Ousmane Baguian dans son intervention, estimant que le pays n’avance « peut-être » que chez ceux d’ « en haut ».

Les conférenciers ont noté la rareté des marchés publics et pire, les difficultés d’accès à ces marchés par les petites entreprises qui ont des chiffres d’affaires souvent inférieurs à 10 millions de FCFA. « En décidant de faire passer les demandes de cotations pour les marchés inférieurs à 10 millions FCFA (alors qu’avant c’était un million de franc CFA), l’Etat a créé les conditions pour exclure d’office, les petits commerçants des marchés publics parce que la plus part de nos entreprises ont des chiffres d’affaire souvent inférieurs à 10 millions CFA », explique le SG du collectif.

Sur la question du foncier, les conférenciers disent souffrir du fait que l’Etat ait décidé de les « dépouiller » de leurs terres pour, disent-ils, « enrichir leurs copains promoteurs immobiliers ». Selon Ousmane Baguian et ses camarades, la situation nationale devient de plus en plus inquiétante. « La politique a pris le dessus sur la raison et nous les petits commerçants seront parmi les premières victimes si les choses continuent ainsi », a prévenu le collectif.

En ce qui concerne le procès du putsch manqué de septembre 2015 prévu pour le 27 février prochain, les conférenciers ont dénoncé l’immixtion de certains politiques dans la procédure, ce qui les rend inquiets quant à la partialité dans laquelle peut se tenir le procès. Ils ont souhaité que ce procès-ci ne soit pas le terrain de règlement de compte, mais plutôt une tribune pour réconcilier les Burkinabè.

Aussi, pour la relance économique, les conférenciers ont lancé un appel aux autorités politiques, coutumières et religieuses à initier des actions dans la dynamique de ramener les opérateurs économiques qui ont quitté le Burkina Faso afin qu’ils participent au développement du pays.

Armand Kinda

Infowakat.net

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