« Il faut adapter notre justice à notre contexte socio-culturel en privilégiant l’apport d’autorités locales pour les litiges liés au foncier et autres». Tel sont les propos du président du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) à propos des évènements de Nafona. Les membres du CISAG ont également dit s’être rendus à Yirgou et affirme que la population de la localité souhaitent que la paix reviennent. C’était ce mardi 15 janvier 2019.
Pour le président du CISAG, la responsabilité de tous requiert un comportement citoyen et responsable en évitant des déclarations ou discours incendiaires. Il a estimé que le Burkina Faso connait de plus en plus l’intolérance de la part de ses populations. A cela il a regretté le fait que « chacun est devenue expert en tout et connait tous. Ce qui fait que nous avons des problèmes à communiquer entre nous ».
Selon lui, la responsabilité n’incombe pas seulement aux autorités mais à la population toute entière.
Le drame à Yirgou n’est pour les membres du CISAG l’œuvre d’aucune communauté mais, celle des forces du mal. Ils ont alors appelé le gouvernement à outiller les forces de défense et de sécurité pour combattre le mal qui gangrène notre pays.
Depuis les évènements à Yirgou, un bilan définitif n’est pas établit. Le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo a affirmé que cela montre que la crise n’a pas été gérée de manière convenable par le gouvernement.
Par ailleurs, le CISAG félicite le déplacement des membres du gouvernement sur les lieux et les dispositions misent sur place pour prendre soins des victimes.
« Il y a beaucoup d’abus de la part des Koglwéogo, ils dépassent leurs prérogatives », a soutenu Issiaka Ouédraogo avant de recommander un vrai recadrage de ces groupes d’auto-défense.
Et pour remplir sa part de responsabilité, le CISAG annonce qu’il enverra dans les jours avenir une « mission d’appel et d’apaisement pour un mieux vivre ensemble».
Nafisiatou Vebama (stagiaire)
Infowakat.net