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Burkina :  » Il y a lieu que le Président DAMIBA accepte de manière patriotique son changement pur et simple au sommet de l’Etat » Groupe de Renaissance

Peuple du Burkina Faso, cela fait maintenant sept (07) ans que notre pays fait face à une guerre qui lui a été imposée par des puissances obscures (occidentales pour certains, internes pour d’autres) avec une exacerbation à partir du conflit Libyen ayant conduit à la chute du président Mouammar Kadhafi. Cette guerre aux conséquences incalculables, continue malheureusement de semer le désarroi dans d’innombrables cœurs Burkinabè qui espèrent au quotidien voir les lignes d’un horizon heureux et paisible.

Si besoin en est, nous précisons à nouveau que même si le terrorisme auquel nous sommes confrontés est l’œuvre de puissances obscures, il est venu trouver au Burkina Faso, un terrain favorable causé par une gestion chaotique du pouvoir d’Etat durant ces 35 ans dernières années par des politiques voraces qui se sont évertués à créer les conditions d’une vie sociale délabrée dans un Etat avec une armée quasi inexistante.

A présent, force est de constater, que les gouvernants qui se sont succédés sur le fauteuil du pouvoir d’Etat, se sont engoncés dans ses avantages, au point de devenir myopes sur des solutions idoines en faveur d’un Burkina Faso libéré et véritablement indépendant. Nous ne pouvons plus nous voiler la face, le tableau est très sombre et tant que le palais de Kosyam sera toujours habité par des gouvernants exécutants avec des maîtres tapis dans l’ombre, le Burkina Faso ne sera jamais sauvé.

Actuellement, le pays connait une crise multiforme avec d’un côté, la situation sécuritaire qui s’empire avec presque 40% du territoire nationale qui est hors du contrôle gouvernemental et pratiquement deux millions de personnes déplacées internes ; de l’autre côté, la faim qui menace d’exterminer des populations avec l’augmentation palpable du prix des produits de première nécessité sans une augmentation corrélative du pouvoir d’achat des ménages.

C’est dans ce contexte difficile et tragique, qu’un pseudo sauveur est arrivé le 24 janvier 2022 avec la promesse démagogique d’effacer en 5 mois les pleurs des veuves, veufs et orphelins. Malheureusement, en constatant l’expiration de ce délai, le Burkina Faso continue d’occuper tristement la première place en termes de personnes déplacées internes dans la région du Liptako Gourma (Mali-Burkina Faso et Niger) selon la Croix Rouge Burkinabè.

Face à l’augmentation perceptible du coût de la vie, le gouvernement du premier ministre Albert OUEDRAOGO, à apporter des subventions populistes portant essentiellement sur la réduction de quelques taxes (douane, impôts…) en vue de soulager la souffrance des ménages. Même si ces mesures peuvent être d’apparence salutaires dans l’immédiat, elles se retrouvent être non audacieuses et inefficaces sur le long terme puisque dénuées d’une capacité de pérennité et d’affranchissement. Excellence monsieur le premier ministre, au stade actuel de notre économie qui s’effrite, il n’y a pas lieu de chercher des solutions qui soulagent, il faut plutôt apporter des mesures curatives et revitalisantes.

De plus, comme si le Peuple ne souffrait pas assez, avec des attaques macabres et particulièrement sanglantes comme celui de Seytenga (09/06/22), le président DAMIBA a déclaré au cours de son discours sur place : « c’est votre douleur qui fait notre force ». Conduisant ainsi à se demander si la force de la mission se trouve dans le chao de notre pays ? Un chao qui profitera à qui ?

Apres le massacre de Seytenga, nous avons été étonnés de constater l’annonce (après la tenue d’un conseil national de la défense) spectaculaire instituant des zones dites désormais d’exclusion militaire tout en accordant un délai de deux semaines aux populations pour déguerpir les lieux sans annoncer en sus leur accompagnement avec des mesures sociales.

Chers compatriotes, Peuple du Burkina Faso, en considération de cette dernière décision capitale qui consistera à vider toutes les populations ainsi que l’administration de plusieurs zones de notre territoire, y mener des activités inconnues et non vérifiables par des citoyens Burkinabé ; il y a certes de notre part, une volonté de ne pas porter une entrave aux actions de défense, mais les questions légitimes suivantes s’imposent également :
La décision d’instituer des zones dites d’exclusion militaire annoncée aux médias et à la face de la nation est sous tendue par quel acte juridique ?

Même si cette décision, ressort des conclusions du conseil national de la défense, à telle été discutée en conseil de ministre ?

Il n’y avait t’il pas lieu d’organiser une consultation préalable du Peuple via l’Assemblée Législative de la Transition (en y exposant clairement les arguments sur les forces, les faiblesses…) avant de valider et de prononcer une telle mesure capitale qui porte sur la souveraineté nationale au sein d’un Etat démocratique ?

L’annonce d’une telle mesure importante, même si elle revenait à l’Armée ne devrait t’elle pas plutôt être faite par le ministre de la défense lui-même (à défaut le chef d’état-major général des Armées) au lieu du chef des opérations du théâtre national ? ou bien le ministre de la défense actuel ne joue qu’un rôle symbolique au sein du gouvernement et des Forces Armées Nationales ?

La procédure de validation de cette décision cruciale, uniquement après la tenue d’un conseil national de la défense, n’est t’elle pas de nature à remettre en cause l’harmonie et le fonctionnement cohérent des institutions républicaines au sein d’un Etat démocratique et de droit?

Qu’est ce qui est prévu concrètement pour ces populations dont un délai de 02 semaines a été donné pour quitter les lieux ?

Est-ce enfin la stratégie pour permettre une installation renforcée, aisée et sournoise de l’Armée Française sur le territoire national à l’abri des regards?

Ce sont autant de questions que beaucoup de Burkinabè se posent d’autant plus que la procédure nationale de validation de ladite décision n’a pas été respectée et qu’il n’y a pas non plus sur le terrain, des actions concrètes en vue de rassurer le Peuple sur l’usage de son bien (son territoire) le plus précieux.

Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes, les espoirs fondés sur son Excellence Paul Henri Sandaogo DAMIBA, ce sont vite évaporés au regard de la forte opacité de ses actions militaires et démarches politiques ; sous tendues par une absence de clarification et d’orientation précise de sa part, qui sont du reste une obligation de redevabilité pour tout dirigeant qui se dit et se proclame démocratique à la face du monde et aux yeux des organisations interafricaines et internationales.

Il est de toute évidence que l’amateurisme intéressé a pris le dessus sur le volontarisme constructif. Le discours prononcé par le MPSR pour justifier la prise du pouvoir ne corrobore pas du tout avec la gouvernance actuelle (politique, sécuritaire et sociale) de notre pays. Ce discours est plutôt aujourd’hui en contradiction avec les décisions et les actes de gouvernance, installant ainsi la peur et le doute permanent au sein du Peuple. Aucun peuple n’a d’avenir avec son Président qui déclare publiquement que quand la France lui fait des “cadeaux“ il est content.

Pour nous, nous sommes parvenus au stade où nous estimons qu’il est capital d’aller vers une nouvelle voie pour débarrasser notre pays de ces pratiques incohérentes, rétrogrades dangereuses et improductives ; le Burkina Faso a clairement besoin d’une nouvelle voie et d’un changement réel salvateur au bénéfice de tous.

Pour une transition voulue de 03 ans, il y a clairement une nécessité vitale d’opérer rapidement des réaménagements patriotiques à la 1ère année si nous voulons ensemble atteindre les objectifs pour un mieux-être de tous. Après avoir fait montre de son savoir-faire en tant que Président de la République qui ne nous convainc pas, il y a lieu que le Président DAMIBA accepte de manière patriotique son changement pur et simple au sommet de l’Etat et qu’il se mette à la disposition des Forces Armées Nationales pour apporter son soutien opérationnel sur le terrain selon son grade militaire et la nouvelle fonction qui lui sera assignée.

En évoquant cette nouvelle voie, c’est parce que nous sommes conscients que le pays a besoin de s’imposer un rêve, une vision et une destination bien claire. En cela, le devoir qui s’étend devant nous pour l’unité nationale, la cohésion, la paix et le développement de notre très chère patrie, nous conduit inéluctablement vers le Renouveau Inconditionnel du Faso (RIF) que nous prônons et qui porte bien ce rêve et cette vision pour une destination aux lendemains meilleurs.

Au travers du Renouveau Inconditionnel du Faso (RIF), cette soif du renouveau, ne saurait être traitée dans un rythme qui appartiendrait à une époque révolue et le plan sournois qui consiste déjà sous nos cieux à tenter de restaurer des mentors déchus, n’aura qu’une seule destination : ramener le Burkina Faso dans une précarité, qui nous conduira irrémédiablement dans l’échec et dans l’instabilité continue.

Plus que jamais, la voie empruntée par le Président DAMIBA, en 5 mois nous convainc de la nécessité absolue d’un changement de cap réel et palpable, si nous voulons réellement bâtir un pays indépendant, respecté et prospère au profit des générations actuelles et futures. C’est pourquoi nous lançons un appel pressant, à tous les Burkinabè épris de paix et de justice, et nous leur demandons de rejoindre la volonté populaire qui souhaite ce changement réel de cap.

Chers Journalistes, Camarades de lutte, chers invités,
Le Changement de leader à la tête d’une transition galopante ne peut être en aucun cas un frein à son bon fonctionnement. Il constitue simplement un réaménagement pour la parfaire afin qu’elle réponde impérativement à la volonté du peuple et aux urgences du moment. Ne pas reconnaitre les problèmes de l’heure au Burkina Faso, ou refuser de les aborder ne serait pas patriotique. Nous n’avons pas le choix, nous devons les aborder avec un front commun et une résolution intégrale sinon nous perdrons notre temps en marchandage politique et en arguments vides.

Les attentes populaires sont considérables et légitimes. Nous devons réussir cette transition et la décision de marquer positivement l’histoire appartient au président DAMIBA. A défaut, le peuple Burkinabè devra tirer toutes les leçons et conséquences qui s’imposent aux fins de ne pas se laisser usurper sa liberté, sa souveraineté et son indépendance. La question de la souveraineté nationale n’est pas négociable ; elle est vitale, c’est le moment de l’affirmer.

Ensemble, unis et déterminés, nous vaincrons.

Vive le Burkina Faso !

Ouagadougou le 30 juin 2022.

LE GROUPE DE RENAISSANCE

Le Porte-Parole

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1 commentaire

Zakario 14 juillet 2022 at 15 h 52 min

Bonne information.

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